Face à la colère étudiante, des miettes sont lâchées.

Sylvie Retailleau,ministre de l’enseignement supérieur, a annoncé des mesurettes face à la colère et la mobilisation des étudiants, pensant peut être calmer suffisamment la colère et contenir le mouvement qui s’oppose au gouvernement de Macron. Est annoncé la hausse des bourses de 7%, soit 10% en 2 ans, à peine au niveau moyen d’inflation pour les deux dernières années, sans prendre en compte le poids de l’alimentation et de l’énergie chez les étudiants. Aussi un ajustement des barèmes pour élargir la base d’étudiants éligibles, le passage à l’échelon supérieur de 20% des boursiers et la pérennisation du repas à 1€ pour les boursiers et seulement les non-boursiers « précaires » qui en feraient la demande après que l’extension à tous les étudiants ait été rejetée par Renaissance et le RN. Des mesurettes car la précarité des jeunes explose, travailleurs ou étudiants nous étudions ou travaillons dans des conditions déplorables pour une misère, à peine au SMIC ou très souvent en dessous du seuil de pauvreté, survivant à peine. Mais nous relevons enfin la tête, beaucoup d’entre nous se mobilisent contre ce gouvernement qui ne fait que nous insulter, nous réprimer et nous exploiter.

À Macron et sa politique capitaliste offensive, il faut lui opposer un programme socialiste qui répond aux demandes des travailleurs mais aussi de la jeunesse, un programme qui rende l’éducation complètement gratuite des frais d’inscriptions aux bourses suffisamment élevées, avec des critères pertinents et prenant en compte les besoins et permettant une vraie indépendance financière. Mais c’est aussi la création de places en fac (donc la fin de la sélection comme Parcoursup), de logements pour tous y compris étudiants, des jobs avec de bonnes conditions de travail et de bons salaires pour tous. 

Article paru en version courte dans l’Égalité n° 216