1150 emplois toujours menacés chez ADP

L’excuse de la Covid a encore frappé ! L’aérien tourne au ralenti depuis un an. Aéroports de Paris a tout de même fait 2,14 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2020. Or dès 2018 elle avait déjà prévu 1 400 départs à la retraite d’ici à 2025. Avec les sous-traitants, ce sont 30 000 postes qui sont menacés ! Grâce à Macron, ADP a sorti de son chapeau une rupture conventionnelle collective, avec 1 150 emplois dont 700 départs à la retraite non remplacés, pour engranger 560 millions d’euros ! Les travailleurs qui vont rester pourraient perdre 20 % de leur salaire et être délocalisés à l’autre bout de l’Île-de-France.

Objectif clair : exploiter encore plus les travailleurs alors que le PDG dit lui-même que « la trésorerie est à un niveau élevé, permettant d’envisager sereinement l’année 2021. »

Les syndicats interpellent aussi l’État (actionnaire majoritaire) pour : un plan de sécurisation de l’emploi, paiement de l’activité partielle à 100 %, aucun licenciement, la suppression des dividendes aux actionnaires, la réduction du temps de travail, la reconnaissance de la filière sûreté comme service public, la nationalisation complète d’Air France et ADP en intégrant les sous-traitants… Une marche est appelée le 18 mars, la lutte va continuer. Voici l’article que nous avons publié à ce moment-là

Nous avons besoin de partager le travail pour pouvoir travailler tous. Nos entreprises doivent être gérées publiquement sous le contrôle des travailleurs afin de satisfaire les besoins sociaux de la population et ceux de la planète, et pas par une poignée de patrons capitalistes.

Par Pauline Isambert, article paru dans l’Egalité n°204

Une des banderoles lors de la manifestation du 18 mars