La tension règne sur les prix de l’électricité. Un marché européen été savamment monté depuis 2003 dans le but de détruire les entreprises publiques nationales et de déréguler les prix pour faire plus de profits.
La guerre en Ukraine explique la hausse du prix du gaz mais les prix de l’électricité n’ont pas attendu celle-ci pour s’envoler. En France, 42 sociétés privées utilisent le réseau EDF et le prix a augmenté de 50 % en 10 ans. En réalité, les prix trop élevés ne dérangent pas les capitalistes européens (sauf quand ça devient dangereux pour la stabilité des gouvernements), c’est l’inégalité du prix face aux sources d’énergies utilisées. Dans le nucléaire et le renouvelable, les entreprises font d’énormes bénéfices en vendant l’électricité au prix de celle produite par le gaz.
Pour cela, Macron était pour seulement plafonner les prix du gaz, ce qui a été bloqué par l’Allemagne. La commission européenne a parlé de vendre séparément à l’avance le renouvelable et le nucléaire en fonction des coûts de production réels. En attendant, l’Espagne et le Portugal, dont les bouquets énergétiques sont composés en majorité d’énergies renouvelables et qui n’ont pas accès aux énergies du reste de l’Europe ont pu plafonner le prix du gaz mais bien sûr, cela a été en dédommageant les groupes gaziers…
Dans tous les pays, on a des mesures publiques d’aide au paiement des factures prises sur les impôts alors que cela devrait être pris sur les profits. Et malgré tout, cela reste d’importantes hausses à charge des familles. L’Union européenne est bien un marché où s’affrontent les différents pays capitalistes sauf quand il faut s’attaquer aux travailleurs et les presser toujours un peu plus.
Par Matthias, article paru dans l’Egalité n°213