Les confédérations syndicales n’avaient rien prévu après le 1er octobre dernier pour s’opposer aux attaques annoncées contre les travailleurs. Pourtant les travailleurs n’en peuvent plus et si un plan de lutte était construit pour rentrer en grève, le gouvernement volerait en éclats. Barnier est détesté pour avoir volé les élections et Macron est haï par la quasi-totalité des classes populaires.
Une riposte syndicale est attendue !
Des grèves locales existent parfois soutenues par la population locale. Certains secteurs ont appelé à la mobilisation. A la SNCF, une grève ultimatum, sorte de grève d’avertissement, est appelée le 21 novembre prochain pour que le gouvernement et la direction répondent à leurs revendications sur le frêt ferroviaire. Puis une date de début de grève illimitée à partir du 11 décembre est prévue. Les cheminot.es sont sous attaque, les NAO s’annoncent difficiles. Les revendications devraient sûrement être élargies en discutant en AG pour mieux mobiliser. Mi-décembre semble donc se profiler une certaine montée de luttes sociales.
Sur quelles bases mobiliser ?
Les confédérations, CGT en tête, sont poussées à mobiliser. Il y a des appels au 10 décembre dans la Fonction publique et au 12 décembre contre les plans de licenciements où des marches régionales sont proposées. Mais les contours sont encore flous tant sur la forme que sur les revendications.
C’est une grève interprofessionnelle qu’il faut préparer dès maintenant contre les licenciements, le budget d’austérité et les coupes ainsi que pour la défense des services publics. Contre les plans de licenciements, il faut se battre pour la mise en propriété publique immédiate sous le contrôle et la gestion des travailleurs des entreprises comme Sanofi, le secteur automobile, ou Michelin qui licencient après avoir empoché des milliards.
La direction de la CGT et les autres confédérations ne veulent pas déstabiliser la situation politique. Une grève interprofessionnelle poserait directement des questions politiques et ne se limiterait pas au social. Or certains dirigeants préféreraient attendre les prochaines élections nationales. Elles ont tort, c’est le seul moyen de stopper la politique de Macron et des capitalistes. C’est sur quoi la Gauche révolutionnaire agit.