contre Macron, contre Trump et le chaos capitaliste, pour le socialisme !

Edito de notre supplément à notre journal, l’Egalité, sorti le 1er mai !
Avec l’introduction de droits de douane massifs début avril, Donald Trump rajoute du chaos à l’économie mondiale en crise. Il prétend défendre les travailleurs des États-Unis, mais son soi-disant protectionnisme ne protège uniquement les intérêts immédiats des capitalistes US qui sont affaiblis.
La volatilité des marchés et des places boursières et les annonces apeurées des médias montrent la fébrilité du capitalisme dans son ensemble. L’économie capitaliste est dans l’impasse. Et les différentes classes capitalistes du monde entier sont divisées sur la manière de protéger leurs intérêts et d’augmenter leurs profits. C’est ce qui explique, en grande partie, la hausse des dépenses militaires dans tous les pays et les volte-face permanents des Trump, Macron ou autres qui font et défont les alliances selon les opportunités du moment… sur notre dos !
La politique du « choc » et les guerres
Les tensions s’accroissent entre les classes capitalistes. Et l’arrivée de Trump est un accélérateur. Leur système tient sur les inégalités, l’écrasement des minorités, des injustices et des violences. Cette instabilité accrue attise les conflits économiques, sociaux et politiques.
Il y a une fuite en avant d’une partie des classes dirigeantes capitalistes, qui appuient l’arrivée au pouvoir d’aventuriers politiques (Israël, États-Unis, Argentine, France) prêts à faire le boulot pour eux, quoi qu’il en coûte au reste de l’humanité. Ils ont pour but de préserver les intérêts des classes dirigeantes.
Une chose est sûre, la guerre à Gaza depuis plus d’un an et demi a constitué un tournant et d’une certaine manière a ouvert la voie vers plus de violence et de barbarie. Netanyahu a pu lancer sa sale guerre pour éliminer les Palestiniens, en profitant cyniquement des tueries du Hamas du 7 octobre. Il peut, pour le moment, rester au pouvoir, mais des mobilisations massives contre son pouvoir autoritaire reprennent.
De la même manière, sur la guerre en Ukraine, ce ne sont pas Trump ou Macron, ni Zelenski ou l’OTAN qui vont mettre fin à la guerre dans le sens des intérêts des travailleurs et des peuples d’Ukraine. Le retrait des troupes russes et la fin de la guerre ne seront possibles qu’à condition qu’en Russie, une mobilisation massive contre Poutine naisse.
Les capitalistes s’accordent contre les travailleurs et les jeunes !
Par contre, les capitalistes sont d’accord sur une chose : la classe ouvrière et les pauvres doivent payer pour la crise de leur système. Dans le monde entier, les travailleurs le savent : l’impact d’une « grande récession » comme en 1929 signifie que des licenciements massifs, des baisses de salaires et des prix toujours plus élevés.
C’est la même politique que Macron et Bayrou appuient en France de toutes leurs forces avec des budgets de service public découpés à la tronçonneuse. Et on annonce 40 milliards de coupes budgétaires en plus pour 2026 !
Les services publics fonctionnent en mode dégradé depuis des années dans la Santé, l’Éducation, l’aide sociale à l’enfance… Et dans le secteur privé, pas une semaine sans l’annonce de plans de licenciements, notamment dans l’industrie comme à Vencorex, Arcelor Mittal, Lubrizol ou encore Valéo. Les capitalistes réduisent les entreprises, vendent et délocalisent une partie des productions comme c’est le cas dans l’automobile avec Renault.
Aux travailleurs et aux jeunes de s’unir contre les capitalistes !
Le 1er mai va être une journée de mobilisation dans de nombreux pays. Aux États-Unis, avec le mouvement « Hands off » contre Trump et sa politique, dans les mobilisations de masse en Turquie, en Serbie, et dans la majorité des pays d’Europe pour dire non aux guerres et contre leurs politiques de casse sociale et de répression contre les travailleurs, les jeunes et les masses pauvres. C’est une bonne chose et il faut intensifier les mobilisations et leur structuration.
Ce ne sont pas ces gouvernement au service des capitalistes qui vont agir pour protéger les intérêts des travailleurs. C’est notre rôle, travailleurs et jeunes, de mettre un coup d’arrêt à ces politiques guerrières en s’organisant contre la guerre et le capitalisme dès à présent car ils nous attaquent !
Dans ce cadre, en France, les syndicats devraient engager la bataille de manière très sérieuse contre ces politiques violentes contre les travailleurs et la majorité de la population. C’est vital pour ne pas perdre davantage de nos acquis mais aussi pour pouvoir enclencher une riposte décisive. La question n’est pas d’aller discuter avec le gouvernement et le grands patrons car il n’y a rien à gagner dans leurs salons quand on n’a pas le rapport de forces pour nous !
Nous arracherons la fin des coupes budgétaires et de la démolition des services publics, l’arrêt des licenciements, la hausse massive des salaires et des pensions et le retour à la retraite à 60 max seulement en s’organisant et en mobilisant dans les lieux de travail et de vie. Et tout cela, ça se prépare !
Dès à présent, il faut annoncer une date commune de grève du public et du privé et de mobilisation des jeunes scolarisés et au travail, un point de départ pour trois jours consécutifs de grève qui permettent de discuter et agir ensemble. C’est ainsi qu’on pourra ancrer une lutte de longue durée, seule capable de mettre un coup d’arrêt à Macron, Bayrou et au RN qui attend son tour pour gérer les affaires des capitalistes contre les intérêts de la majorité.
Combattre le capitalisme : se battre pour le socialisme !
Il existe une alternative face à ce système capitaliste qui mène la planète et les êtres humains à la déroute, face aux attaques du niveau de vie de la classe ouvrière qu’il exige et face au racisme et aux discriminations qu’il génère.
Seule une société socialiste dans laquelle la richesse et les ressources de la société sont entièrement publiques, sous le contrôle et la gestion de celles et ceux qui produisent, les travailleuses et les travailleurs, et utilisées démocratiquement pour nous tous. Pour y arriver, il faut lutter et s’organiser. Les grands patrons ont la droite, le RN, les macronistes et le PS pour les servir au pouvoir. Nous aussi, nous avons besoin d’un parti qui organisera les travailleurs et les jeunes indépendamment des partis bourgeois, un parti de masse des travailleurs pour le socialisme. Réarmer politiquement les travailleurs et les jeunes, c’est le sens de l’activité concrète et des discussions que la Gauche Révolutionnaire développe. Nous sommes une organisation socialiste, marxiste révolutionnaire, internationaliste, section française du Comité pour une internationale Ouvrière (CWI/CIO).