Macron au ministère antisocial

bon-macronAlors que Macron s’est encore fait remarquer par ses déclarations sur le statut des fonctionnaires voici un petit rappel de la loi qui porte son nom voté pendant l’été tiré du dernier numéro de l’Egalité 173.

La loi Macron est un coup de massue dans le dos en vue de mettre à genoux tous ceux qui n’ont pas eu d’ailes à la naissance, pour pouvoir s’élever au-dessus
des autres.

Un tas de mécanismes sont déclenchés pour enrichir les actionnaires dans les entreprises publiques et privées. L’imposition des riches serait contraire à notre modèle économique. Des leviers sont mis en place pour aider les chefs d’entreprises à l’optimisation fiscale. Les sanctions pénales pour limiter les infractions des patrons voyous n’existent plus et les licenciements sont facilités. Par exemple, avec le plafonnement des indemnités de licenciement, c’est d’une part une rupture avec le principe du droit qui est la réparation à hauteur des préjudices subis puisqu’il n’y a plus aucune prise en compte de la situation personnelle du salarié (a-t-il ou elle des enfants, un crédit, etc. ?). D’autre part cela signifie que les entreprises n’auront qu’à budgéter les coûts des licenciements qu’ils prévoient puisqu’ils les connaîtront à l’avance ! Les travailleurs perdent la quasi totalité des textes de la législation du travail et deviennent contraints à devoir négocier individuellement avec les employeurs. Ils commencent même à dire que ce serait normal qu’il puisse y avoir des accords d’entreprise qui soient moins avantageux que les Conventions Collectives !

La loi Macron regorge de nouveautés comme la privatisation de la Régie nationale de fabrication et vente d’armes, Nexter, et sa fusion avec l’entreprise d’armement allemande privée de la famille Wegmann-Bode. L’objectif est de trouver de nouveaux marchés à l’export en fabriquant par exemple « l’Airbus du char »… La guerre, ça rapporte toujours !

La loi Macron cherche à opposer les travailleurs aux consommateurs. Le travail du dimanche dans le commerce est justifié par le manque de temps libre des consommateurs entre le lundi et le samedi. Les métiers réglementés sont remplacés par des emplois sans protection sociale, ni sécurité professionnelle. Les licenciements, l’augmentation des cadences et la flexibilité sont justifiés par la baisse des prix à la consommation. Les lois Macron, c’est la généralisation de la précarité pour une majorité de la population. Le budget d’État pour la création et l’entretien des logements sociaux est remis en cause. Par contre les entrepreneurs privés des parcs immobiliers HLM s’octroient de nouvelles opportunités. Ils bénéficieront du fonds national d’aide à la pierre, en vue de développer des logements pour les ménages aux revenus plus élevés que le plafond social.

Par Mathieu Jardin