Luttons contre le capitalisme

En France comme dans le reste du monde, les faits sont têtus ! La bourgeoisie et les hommes politiques à son service essayent à chaque instant d’enrober le système capitaliste d’un vernis présentable ; mais le vernis craque de toute part, surtout en période de crise économique, laissant apparaître à chacun la réalité du système : misère, exclusion, chômage, guerres et violences, destruction de l’environnement, racisme… Les véritables utopistes sont ceux qui pensent que l’humanité peut continuer encore longtemps à vivre sous le capitalisme.

Article paru dans l’Egalité n°116
Un système basé sur le vol

Le but de ce système est la création de richesses par la grande majorité de la population, les travailleurs, au seul profit d’une extrême minorité, la bourgeoisie. Le capitalisme a poussé à son paroxysme ce vol. Le capital s’accumule dans les mains d’une poignée d’êtres humains, pendant que la grande majorité se trouve soit déjà dans la misère la plus extrême comme dans les pays dominés, soit dans la situation d’une exploitation par le travail de plus en plus difficile (les conditions de travail se dégradent, baisse des salaires et du pouvoir d’achat, hausse des cadences, insécurité dans le travail entraînant des accidents mortels…) et sans assurance qu’ils pourront continuer à survivre le lendemain (chômage, licenciements, délocalisations). Ainsi les 225 plus grandes fortunes du monde ont une richesse correspondant au revenu annuel de 47% de la population mondiale !

Tout nouveau progrès n’est mis en place que s’il génère du profit : des médicaments, des énergies non polluantes, etc. sont découverts mais ne sont pas développés car cela ne rapporte pas assez. Le capitalisme est un obstacle au développement humain.

Le fossé entre riches et pauvres ne diminue pas. Le rapport entre pays riches et pauvres était de 11 contre 1 en 1913 et de 74 contre 1 en 1997. Mais ce n’est pas seulement le fossé entre pays riches et pays pauvres qui s’est approfondi, mais aussi celui à l’intérieur de chaque pays, par exemple aux USA, la richesse de 1 % des plus riches dépasse celle de 90 % des plus pauvres. En 1980, les patrons gagnaient en moyenne 42 fois plus que leurs salariés, aujourd’hui ils gagnent 425 fois plus. Tout ce que les capitalistes possèdent nous appartient ! Il faut juste leur reprendre…

Les travailleurs, une classe révolutionnaire !

Contrairement à ce que veulent nous faire croire les idéologues du capitalisme, les travailleurs sont de plus en plus nombreux à travers le monde. Dans les pays impérialistes, la classe ouvrière n’est plus uniquement celle qu’à connue Marx. Le capitalisme évolue, les travailleurs ne sont plus uniquement ceux en bleu de travail les mains dans le cambouis ou la suie. Mais le prolétariat industriel continue de s’accroître chaque jour dans les pays dominés à cause de la mondialisation de l’économie. A Bombay, Detroit, Buenos Aires, Lagos, Gaza ou Jérusalem, Paris ou Moscou, les travailleurs ont les mêmes intérêts et les mêmes ennemis ! Marx disait au 19ème siècle que la classe ouvrière n’a rien à perdre hormis ses chaînes et elle a un monde à gagner. Marx montra aussi que la classe ouvrière possède le pouvoir social du changement : les capitalistes n’ont de pouvoir que tant que les travailleurs acceptent de travailler pour eux. Les travailleurs font tourner la machine pour le profit de la bourgeoisie. Ils pourraient tout aussi bien le faire pour la satisfaction des ses propre besoins et de ceux de toute l’humanité. C’est en cela que la classe ouvrière est la seule classe révolutionnaire : elle crée les richesses, dont est issu le pouvoir des capitalistes, et elle sait déjà organiser le travail collectivement. Mais l’aliénation au travail, la propagande et l’Etat bourgeois les empêchent aujourd’hui de voir clairement leur pouvoir et une véritable perspective de changement : le socialisme.

Le parti révolutionnaire : un outil pour le changement

Face à nous, dans chaque pays, les travailleurs ont à faire face à un système organisé, centralisé par un Etat, dont le seul but est de maintenir et permettre la reproduction du système. L’Etat n’est pas ce conciliateur, que les mensonges de la bourgeoisie ou des réformistes, nous présentent. L’Etat n’est qu’un outil de domination de la classe bourgeoise sur la classe ouvrière. Les travailleurs doivent s’organiser pour faire face à ceux qui possèdent aujourd’hui les richesses et le pouvoir. Pris isolément, les travailleurs n’ont aucune chance de changer le système ni même d’y résister. Ce parti a pour but d’organiser collectivement la lutte, de ne jamais laisser des travailleurs seuls face à leurs patrons, d’analyser collectivement la situation, de discuter des perspectives et d’un programme, d’accumuler les expériences… Ce parti sera le fer de lance de la classe ouvrière.

Le socialisme, la seule perspective

La classe ouvrière n’a donc guère le choix : soit elle accepte de continuer à subir l’exploitation, soit elle entre puissamment en lutte avec la perspective d’abolir la société d’exploitation. Tous ont intérêt, pour mener une vie enfin débarassée de tous les maux du capitalisme, de s’allier à la classe ouvrière. La classe capitaliste est archi minoritaire mais tient sa force de sa position sociale : la propriété privée des moyens de production. C’est en agissant collectivement, en rendant collective la propriété des richesses naturelles et des moyens de production, qu’elle pourra organiser l’économie de manière démocratique permettant la satisfaction des besoins de tous. C’est ainsi que les inégalités et toutes les souffrances qu’elles entraînent pourront être progressivement supprimées.

Le socialisme, comme disait Engels, c’est la fin de la préhistoire de l’humanité.
Par Yann Venier