
Le choc est particulièrement violent à Rouen : Lubrizol, implanté depuis 1954, veut licencier 169 travailleur-ses dont 145 à Rouen. C’est près de la moitié des travailleurs du site.
Ce sont ces travailleur-ses qui ont sauvé l’usine et l’agglomération de Rouen il y a cinq ans en empêchant le feu de se propager. Des travailleurs qui ont eu la peur de leur vie et qui ont fait une bonne partie du nettoyage des boues polluées par un mélange inconnu produit par l’incendie.
Le choc passé, les travailleur‑ses commencent à s’organiser. Le 13 février, une première prise de parole et des échanges ont lieu devant l’usine. Puis une grève débute, du mardi 18 février au vendredi 21 février, bloquant la production à Rouen et au Havre avec des piquets communs CGT-CFDT. La grève reprend au moment des négociations du plan en CSE central, débutant le lundi 3 mars.
- Zéro licenciement !
- Pour l’organisation par les syndicats d’une manifestation de soutien aux travailleurs de Lubrizol à Rouen en mars !
Warren Buffet dégage !
Seule une mise en propriété publique de Lubrizol, sous la gestion et le contrôle des travailleur-ses, en lien avec la population, permettra de garder les emplois et de pouvoir définir quoi et comment produire à Lubrizol !
Article paru dans l’Égalité n°227, avant la négociation du 2 avril : les salariés ont obtenu des avancées concernant les conditions de départs, avec un plan de départ volontaire sans condition et une prime supralégale de l’ordre de 100 000 euros par personne (contre 6 000 initialement annoncés), sans condition d’ancienneté. Les négociations vont se poursuivre jusqu’à la signature du PSE prévu fin mai, avant les premiers départs de salariés attendus fin 2025. Une partie des emplois serait « sauvé ».