L’Etat au service de la précarité

Pour baisser les impôts (en fait l’impôt sur le revenu des plus fortunés), l’Education Nationale est, entre autres, mise à contribution. En effet, pour la session 2004, le nombre de postes aux concours de l’enseignement externes passe de 18 000 à 12 500 et n’augmente que de 1500 pour les écoles par rapport à 2003.

Article paru dans l’Egalité n°106

Quant à l’intégration des enseignants précaires, il ne faut pas trop y compter. Ainsi, alors que le concours interne reste stable, le concours réservé baisse de 43%, toujours par rapport à l’année dernière, et même de 63% pour l’examen professionnel.

Le nombre d’heures supplémentaires va augmenter mécaniquement, mais aussi les effectifs des classes (notamment dans le primaire avec un recrutement nettement insuffisant) et évidemment l’emploi de personnels précaires, surtout sous forme de vacations.

Et, aux côtés des enseignants, il ne faut surtout pas oublier les personnels administratifs, techniciens, ouvriers et de services (ATOS) également durement touchés par la précarité et qui sont en voie de décentralisation/liquidation.

L’Etat est bel et bien le premier employeur de précaires en France, notamment par son ministère de l’Education.Et cette question ne s’acheminera vers une solution que par une lutte d’ampleur pour le réemploi et la titularisation de tous.

Par Olivier Ruet