Le RN, l’inverse d’une opposition à Macron

Le Rassemblement national se présente comme la première opposition à Macron à l’Assemblée. Cependant, par son programme politique ou son rôle à l’Assemblée, il montre un visage tout autre. Il a soutenu la formation du gouvernement Barnier, n’a pas voté la censure et ne souhaite pas le faire tomber car, « ce n’est pas le moment ». Le RN fait pression pour durcir les lois anti-travailleurs,
anti-pauvres…

En plein examen du projet de loi finances, le parti d’extrême droite limite la hausse de la « flat tax » (sur les riches, capitalistes, propriétaires) et refuse de défendre des mesures comme le retour d’impôts sur les grandes entreprises ou sur la fortune (ISF). En parallèle, il abandonne des promesses en carton comme une TVA baissée sur les produits essentiels, par exemple.

Ainsi, leur proposition pour abroger la réforme des retraites de 2023 est une vraie arnaque. Conditionné à leur accession au gouvernement (!), le RN prétend défaire la retraite à 64 ans tout en gardant les 42 annuités ; des études et/ou périodes de chômage ne permettront donc aucune retraite avant 65 ans ! Au contraire, nous défendons le droit à la retraite pleine et entière à 60 ans avec 37,5 annuités, pour lutter contre le chômage et préserver nos aînés ! Disant financer ça par une hausse des taxes sur le tabac et sur les transactions financières, le RN savait que cela ne passerait pas. Pour défendre les « chefs d’entreprise », le parti s’est aussi opposé à des hausses de cotisations sur les hauts revenus, proposées par la gauche pour financer l’abrogation de la réforme des retraites.

Une stratégie pour se placer en leader de la droite française et essayant en même temps de montrer un visage soi-disant social pour gagner des voix et arriver aux affaires. Avec ses fausses mesures sociales, ses vraies mesures pour les plus riches et son discours raciste et diviseur anti-immigrés et anti-grèves et syndicats, le RN ne défend pas les intérêts des travailleurs, mais bel et bien ceux des capitalistes, des riches et des patrons.

Article paru dans l’Égalité n°225