La Révolution française et l’action révolutionnaire des sans culottes a permis l’abolition de l’esclavage et proclamé l’égalité en droits. La définition du racisme s’est élargie au fur et à mesure des luttes des opprimés, incluant aujourd’hui la xénophobie, l’antisémitisme et l’islamophobie. C’est à dire tous les discours qui tendent à justifier d’une inégalité ou d’une oppression sur la base de différences culturelles, de religion, de couleur de peau ou d’origine de naissance.
Pour justifier l’horreur de l’esclavage, il ne fallait pas considérer les africains comme des êtres humains mais comme des animaux ou des machines. Au 19e siècle, les classes dominantes grâce à des thèses pseudo scientifiques ont justifié leur droit à exploiter et piller en créant le concept de « hiérarchie des races ». Le Grand remplacement » ou la soi-disant « islamisation » de la société sont issues de « théories » racistes qui expliquent que les inégalités seraient naturelles.
Le capitalisme présume que la compétition et la loi du plus fort seraient aussi « naturelles ». Il renforce les discriminations et inégalités, dont le racisme. La division de la société en classes sociales et l’économie capitaliste sont les fondements du racisme et de son développement. L’objectif : monter les travailleurs les uns contre les autres pour les détourner des vrais responsables de leurs problèmes : les bourgeois et capitalistes.
Le racisme au cœur de la politique depuis les années 80
Le Front national de JM Le Pen était considéré comme un parti raciste, ce qui repoussait une grande majorité des travailleurs. Leurs réunions étaient confrontées à de grosses manifestations d’opposition. La tactique de Marine Le Pen a été de « normaliser » ce parti. Mais ils ont toujours gardé comme piliers le refus de l’immigration, l’islamophobie et la « préférence nationale ». Et les partis du centre et de la droite sont d’accord avec cela aujourd’hui.
Avec le chaos créé par le capitalisme et la dégradation des conditions de vie, beaucoup de travailleurs dégoûtés sont dominés par ces idées qui passent en boucles dans les médias.
Les classes dirigeantes, pour garder leur domination économique, renforcent cela par une politique sécuritaire et des mesures discriminatoires. Des lois racistes ont été mises en place par les gouvernements de droite comme du PS. Elles renforcent l’idée de « bouc émissaire » que sont désormais principalement les musulmans. La solution à tous les problèmes serait d’arrêter l’immigration et limiter les droits des français issus de l’immigration. Et ceci se renforce car les partis de gauche et les syndicats ne mettent plus la défense des travailleurs et la lutte contre le capitalisme au centre de leur programme et encore moins la lutte contre le racisme.
Pour un antiracisme de classe !
Nous sommes pour une lutte antiraciste qui s’attaque aux racines du problème. Il faut lutter contre le capitalisme. Notre rejet du racisme est une lutte pour l’unité la plus large des travailleurs et des jeunes, contre l’exploitation, car tout ce qui nous divise nous affaiblit. On voit bien comment les milliardaires investissent dans les médias pour propager le racisme et la division. De même avec la campagne de propagande contre la gauche, et en particulier contre LFI. C’est sur une base de classe que doit se développer un mouvement anti raciste de masse.
Nous sommes pour que les travailleurs et les jeunes renversent le capitalisme, cause de l’exploitation et des inégalités. Nous luttons pour une société socialiste débarrassée de l’exploitation, où la couleur de peau, la religion, la « culture » etc. ne seront pas une question. Une société où on ne demandera pas à certains de s’assimiler ou de prouver qu’ils sont vraiment français (ou autre) mais où chacun aura un égal accès à des conditions de vie et de travail dignes. C’est sur cette base que l’on pourra en finir avec le racisme. Notre point commun,c’est que pour vivre nous devons travailler et que les capitalistes nous exploitent. Nous avons bien plus d’intérêts communs que de différences. Contacte-nous pour construire cette résistance contre le capitalisme et le racisme