La Banque mondiale vient d’annoncer qu’elle annulait sa réunion qui devait se tenir à Barcelone en juin prochain, à cause des menaces que la mobilisations des anti-mondialistes fait peser sur la sérénité de leur discours feutrés.
Article paru dans l’Egalité n°87
Selon Caroline Anstey, porte-parole, de la Banque mondiale, « une conférence sur la réduction de la pauvreté devrait avoir lieu dans une atmosphère pacifique libre de toute provocation, violence et intimidation. Malgré nos efforts de nous rapprocher de certains groupes planifiant des manifestations et de les inclure dans la conférence, l’intention de beaucoup de ces groupes qui convergeraient vers Barcelone n’est pas de participer aux délibérations et de contribuer de manière constructive au débat sans l’interrompre. Nous ne voulons pas exposer à une telle situation les quelques 200 académiques de la planète, ni nos hôtes espagnols. » La porte-parole explique que, surtout, « est arrivé le moment de se prononcer contre cet type d’intimidation contre un libre débat ».
Mme Anstey explique également que « dans le passé, les gens brûlaient les livres pour exercer une pression contre la liberté académique; aujourd’hui, ils essaient d’empêcher ces derniers d’arriver aux salles de réunion. On ne peut appeler cela le progrès ». Pour tous ceux qui luttent contre les ravages de la mondialisation capitaliste, c’est une victoire qui devra en appeler d’autres à Göteborg les 14, 15 et 16 juin prochain où se réunit l’union européenne, à Gênes où se réunit le G7 à partir du 20 juillet, ainsi qu’à Bruxelles en décembre prochain.
Par Yann Venier