Irak, Palestine, Afrique… le capitalisme c’est la guerre et la misère

Le monde n’a jamais été aussi avancé, en terme de production de richesses, d’avancées techniques et technologiques, d’innovations scientifiques, et pourtant un gouffre de plus en plus grand sépare les deux parties de la population mondiale (les classes dirigeantes et les classes exploitées).

Article paru dans l’Egalité n°104

Les biens des 200 personnes les plus riches représentent plus que les revenus des 2,4 milliards les plus pauvres. Il suffirait de 40 milliards de dollars par an pour subvenir aux besoins de base de la planète (c’est à dire 4% des revenus des 225 personnes les plus riches !). Dans le même temps, 1000 milliards de dollars sont utilisés tous les ans pour les dépenses militaires.

Comment les capitalistes peuvent-ils encore oser nous affirmer que le capitalisme est le seul système porteur de progrès pour l’humanité ? Les guerres, la misère, la destruction de l’environnement ne sont pas dues à la nature humaine, mais à un système sauvage et inhumain : le capitalisme. Lorsque la seule loi qui est respectée est la loi du profit, alors, les hommes n’existent plus. Il n’est pas exagéré de dire que le patronat, les multinationales, les actionnaires et les hommes politiques à leur botte… bref les classes dirigeantes nous considèrent comme de vulgaires machines à produire, des pions à manipuler et à jeter quand on n’en a plus besoin. Tous les gens qui n’ont que leur travail pour vivre n’ont aucun intérêt en commun avec leurs exploiteurs. C’est le capitalisme qui modèle le monde et les rapports économiques et sociaux.

C’est la loi du marché qui a dicté l’occupation néo-coloniale de l’Irak, et certainement pas des préoccupations démocratiques ou humanitaires. Ce que les multinationales veulent c’est exploiter le pétrole irakien à moindre frais pour ainsi être encore plus concurrentielles. Elles pourront donc continuer à polluer la planète pendant encore quelques décennies… avant que les réserves ne soient définitivement épuisées. Et c’est la même loi du profit qui fait que les patrons licencient des travailleurs lorsqu’ils considèrent qu’ils ne font plus assez de profits. Là non plus ils n’ont aucun scrupule.

Mais les gens ne sont pas dupes et des résistances s’organisent à nouveau.

Depuis le rassemblement de Seattle en 1999 contre le G8, des millions de jeunes et de travailleurs se réunissent fréquemment pour dénoncer les politiques menées par les institutions internationales comme le G8, l’OMC, le FMI…

On constate que pendant ces mouvements, il y a une volonté de manifester pour construire un nouveau monde. Malheureusement cela n’est pas suffisant face aux attaques ultra libérales de plus en plus violentes menées par les capitalistes (Bush, Chirac, Blair…) En effet, dans ce mouvement aucune alternative n’est réellement posée. Ceux qui se rassemblent attendent beaucoup plus que quelques concessions de la part des capitalistes, mais les dirigeants de ce mouvement acceptent le système sans le remettre en cause et sont prêts à négocier avec les institutions au service des pays dominants telles que l’ONU, l’OMC… au lieu de les dénoncer.

C’est le capitalisme qui engendre la misère, le racisme, les guerres… on ne peut donc pas espérer sauver la planète, lutter réellement contre les guerres, le racisme ou le sexisme sans dénoncer clairement le système qui les crée.

C’est pourquoi il est essentiel que les jeunes et les travailleurs luttent ensemble. Par exemple, le mouvement anti-guerre aurait pu s’unir avec les travailleurs des entreprises qui transportent le matériel pour mettre en place des actions qui auraient vraiment inquiété les gouvernements et ainsi avoir une chance de stopper la guerre.

On ne peut pas continuer à demander à ces instances et aux gouvernements de changer les choses alors que c’est eux mêmes qui mettent les attaques en place, et on ne peut pas non plus s’attendre à ce que le capitalisme change de nature. Le mouvement anti-mondialisation doit être l’occasion de proposer une alternative claire, car il est temps de prendre les choses en main nous mêmes : la politique ne doit pas être une affaire de spécialistes. On a besoin de bien plus que d’un mouvement vague qui se limiterait à des débats et des forums. On a besoin d’un parti qui défende réellement les travailleurs, les jeunes, les exclus… qui mette en avant un programme clairement anti-capitaliste pour préparer et gagner les luttes à venir.

Parce que cette lutte doit être internationale, le mouvement doit continuer de l’être. C’est pourquoi la Gauche Révolutionnaire est affiliée à une organisation internationale, le CIO (Comité pour une Internationale Ouvrière). Nous nous battons dans 37 pays à travers le monde pour la même chose : débarrasser le monde du capitalisme et construire un monde socialiste. De Sydney à Stockholm et de Lagos (Nigeria) à Columbo (Sri Lanka) nous avons le même objectif : donner une analyse clairement anti-capitaliste aux luttes et avancer concrètement l’alternative à ce système : le socialisme.

Si vous pensez qu’un autre monde est nécessaire, et que l’on ne peut pas rester les bras croisés à attendre que les capitalistes détruisent la planète : rejoignez-nous !

un autre monde est nécessaire : un monde socialiste

Par Virginie et Fatima