Evian sommet du G8, mobilisation générale !

Après les premiers pas de l’homme sur la lune, les premiers pas de Bush en Europe depuis la guerre se dérouleront à Evian. Les assassins des irakiens mais aussi des afghans et des tchétchènes seront tous réunis en France, à Evian aux côtés du soi-disant camp de la paix des Chirac et Schröder.

Article paru dans l’Egalité n°101

Il ne s’agit pas d’une cure de jouvence pour eux, mais d’un programme bien chargé de négociations commerciales et stratégiques concernant le monde entier, du Moyen Orient bien sûr à l’Afrique… Peu de scrupules pour ces personnes, on enterre les querelles pour un temps : business is business.

Un sommet en catimini !

Qui a entendu parler du sommet des 8 pays les plus riches du monde fin mai début juin en France ? Peu de monde. A l’exception des réseaux militants anti-mondialisation, nous en savons très peu. TF1 nous fait l’honneur d’en parler le 1er mai au 20h : on nous explique les mesures de sécurité prises sur le lac Léman pour protéger les Bush, Blair, Berlusconi, Poutine, Chirac, Schröder et consorts. Tous les jours, ils traverseront le lac de Genève vers Lausanne et Evian pour se réunir. Depuis le sommet de Seattle puis de Gênes en 2001, la tenue de ces G8 est surprotégée et secrète. Pendant la guerre contre l’Irak, le gouvernement français a même parlé de report ou d’annulation. Les manifestants sont une menace et la Suisse est un lieu idéal, habituée qu’elle est à organiser le sommet de Davos chaque année pour les hommes les plus riches de la planète.

Résistance internationale !

Les circonstances de ce sommet sont donc assez particulières en raison de la guerre contre l’Irak et des mouvements massifs des populations européennes contre cette guerre. Nombreux sont les jeunes des mouvements anti-guerre italiens et espagnols mais aussi allemands et français qui seront présents tout au long de ces quatre jours de mobilisation anti-guerre et anti-mondialisation. Offrons-leur l’accueil qu’ils méritent : un charter pour repartir ! Des manifestations le jeudi 29 mai et le dimanche 2 juin sont déjà prévues à Annemasse et à Lausanne. Pour cela, organisez avec nous la mobilisation pour aller à Evian ou si vous ne le pouvez pas dans votre ville. D’ores et déjà, des affiches et du matériel anti-mondialisation capitaliste sont disponibles.

G8 en France et grogne sociale grandissante en Europe !

Les mobilisations vont grandissant en Angleterre, Autriche, France et Allemagne, depuis peu , en plus de l’Espagne et l’Italie sur la brèche depuis plus d’un an. Les coupes sociales, les privatisations et la casse des droits démocratiques et sociaux des travailleurs et des jeunes sont massivement rejetées. Des journées de grève générale se multiplient à travers toute l’Europe, et ce, malgré la guerre éclair victorieuse du principal impérialisme, les Etats-Unis. Ceci fait un mélange explosif qui peut se cumuler au mouvement anti-mondialisation.

Les syndicats européens appellent à se mobiliser contre le G8 mais ils n’informent pas de peur d’être poussés et dépassés ! Le cumul des mouvements anti-guerre et anti-privatisations, licenciements et coupes sociales peut être dangereux ralliant la jeunesse et les travailleurs autour d’un objectif commun derrière leurs gouvernants. En France, la mobilisation contre ce sommet peut être une pierre de plus pour unifier les luttes contre la politique gouvernementale et pour une alternative commune de rejet du capitalisme.

Rejeter la mondialisation et la guerre, c’est rejeter les fondements même de ce qui fait tenir ce système debout pour le bénéfice d’une minorité. La mondialisation capitaliste non seulement détruit les liens sociaux mais amène à la guerre et à la misère de nombreuses populations. Pour cela, seulement condamner les excès du capitalisme ne suffit pas, un autre monde est possible, mais comment ? Une société débarrassée de la misère, basée sur les besoins de tous et démocratiquement gérée, est nécessaire. Pour cela, il s’agit de construire l’alternative socialiste au capitalisme en regroupant les jeunes et les travailleurs autour de ce projet commun de société.

Par Leïla Messaoudi