Européenne: encore les magouilles de la « gauche » pro-capitaliste

Oui, ça nous aurait renforcé que le RN et Macron n’arrivent pas premiers et qu’une alliance de gauche soit en tête des élections européennes. Ça aurait encouragé les travailleurs et les jeunes, en France et d’autres pays d’Europe qu’il y ait une coalition de gauche qui réussisse à faire face aux libéraux et à l’extrême droite.


Le programme de la NUPES, accepté par les formations politiques molles et réformistes de la gauche plurielle classique était déjà très limité. Mais EELV et le PS ont un programme assez compatible avec Macron. Ils ne cherchent pas à être un rempart contre les capitalistes. Et c’est avec eux que la direction du PCF préfère s’allier.


En ce début mars 2024, EELV n’a toujours pas présenté son programme de campagne alors que ça fait déjà un an qu’ils ont annoncé faire cavalier seul et engranger un maximum de voix pour leur parti.
Le PS, comme en 2019, sera tracté par Raphaël Glucksmann de Place Publique. Il porte un élan libéral de gauche comme le faisait Macron avant qu’il soit président. Et ses sorties en mode va t-en-guerre en disent long.

Le PCF a composé une liste qui inclut des syndicalistes et qui se veut plus représentative des travailleurs mais la dynamique recherchée est d’appeler au rassemblement sans fond sur des positions anti-LFI. Le PCF joue des coudes pour se démarquer mais se satisfait du ronron des institutions bourgeoises y compris celles de l’UE.


Ils ont tous accepté la NUPES aux législatives pour sauver leurs sièges et cherchent maintenant à se placer pour 2027. C’est un cadeau à Macron d’avoir ces forces d’appoint à sa gauche qui lèvent le ton parfois pour s’indigner mais ne vont pas plus loin. Les travailleurs et la population avaient raison de mettre ces forces au placard. Aux présidentielles le PS a fait 1,75 %, EELV 4,63 % et le PCF 2,28 %.


Pour les élections européennes, les sondages annoncent une gauche effacée, avec à peine 50 % de participation. Peu iront voter car à quoi bon donner sa voix à des organisations qui font leur petite tambouille et ne luttent pas contre l’Europe des capitalistes. Il nous faut une force politique qui soit prête à en découdre avec le capitalisme !

Mathieu Jardin