Macron a perdu les élections, est entièrement discrédité et détesté par des couches très larges de la population. Cela ne l’empêche pas en bon petit Bonaparte d’ignorer complètement que le Nouveau front populaire (NFP) est arrivé en tête aux législatives et de nommer un gouvernement à ses guises avec le soutien du RN.
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Le nouveau gouvernement Macron-Barnier est un nouveau gouvernement de combat contre les travailleurs et jeunes. Les positions ultra-libérales, anti-migration et homophobes de Barnier en disent long. C’est une évidence que ce gouvernement va poursuivre et accélérer la politique violente de Macron: casse des services publics, lois anti-migrants, répression, cadeaux énormes aux super-riches…….
Crise économique et licenciements ne nous laissons pas avoir !
L’inflation et la concurrence entre les grandes puissances a eu raison de la faible croissance après Covid. Des risques de crise financière sont là dans l’IA ou l’immobilier. L’Allemagne est rentrée en récession et cela se voit avec Volkswagen qui compte fermer des sites.
L’automobile est un des secteurs les plus mal en point. En France aussi Stellantis (PSA) vient de supprimer plusieurs milliers d’emploi. Cela a un impact aussi sur les emplois induits comme sur le site de Novares d’Ostwald menacé de fermeture ou encore Valeo équipementier qui compte aussi fermer trois sites en France.
Malgré les difficultés ces groupes pourraient préserver les emplois. Stellantis a touché 1 milliard € d’aides publiques et versé 5,5 milliards € de dividendes à leurs actionnaires tandis que Valeo a réalisé 221 millions de bénéfices en 2023.
Le CAC 40 a fait 146 (!) milliards d’euros de profits en 2023 et les 500 plus grandes fortunes en France cumulent 1200 milliards d’euros soit 45 % du PIB (en 2009 «seulement» 192 milliards d’euros)
De nouvelles délocalisations et fermetures sont à attendre dans d’autres secteurs pour que les actionnaires puissent se gaver encore contrairement aux fausses promesses de réindustrialisation des précédents gouvernement et de Barnier encore.
Il faut se battre pour zéro suppression d’emploi et la réquisition des entreprises qui licencient sous le contrôle des travailleur-ses ! Sans cela le chômage et la pauvreté vont encore augmenter.
Défendons nos services publics ! L’argent, il y en a !
Pour ouvrir de nouveaux marchés en favorisant le privé, la destruction des services publics est accélérée : un service d’urgence après l’autre ferme, dans l’Éducation il manque des milliers de postes et tous les autres services publics sont mis à mal aussi. Bruno Le Maire avait annoncé des coupes budgétaires de 30 milliards d’euros dans les services publics et une augmentation des budgets pour l’armée et la police. Son argument favori est la dette ou le déficit public mais c’est lui qui était en place et qui a creusé les trous ! Il est responsable de 904 milliards de dette, dont 343 milliards qui ne sont pas dus aux crises (+38 % de hausse de l’endettement depuis 2017). Le déficit lui est passé de 3,4 % à 5,6 %, merci les cadeaux aux riches qui ont diminué les recettes ! En tout ce sont plus de 223 milliards d’aides aux entreprises qui ont été distribué en 2023. Alors c’est qui les assistés ? Le ministre démissionnaire peut bien demander 2 milliards d’économies aux collectivités locales, cela représente 1 % des aides versées aux entreprises. De l’argent, il y en a : dans les caisses des super-riches et du patronat. !
Il faut qu’on leur arrache par nos luttes des véritables moyens pour les services publics et la renationalisations des services publics privatisés.
Construisons une grève massive le 1er octobre ! Pour un véritable plan de lutte !
La CGT, la FSU et Solidaires appellent à une grève interprofessionnelle le 1er octobre. Il faut que cette grève soit la plus massive possible dans tous les secteurs, du public et du privé. Lançons une véritable campagne de mobilisation en distribuant les tracts partout : dans les entreprises, les quartiers populaires, à la fac, devant les lycées.. ! C’est l’occasion pour nous d’en faire une démonstration de force pour dire à Macron-Barnier et aux capitalistes qu’on va continuer à lutter pour stopper leur politique.
Profitons de cette journée pour mobiliser dans nos secteurs sur ce qu’on a tous : revendications salariales, conditions de travail et pressions des hiérarchies. Le 1er octobre organisons partout des assemblées générales pour discuter des suites et d’une plateforme commune de revendications.
On ne peut pas se contenter de la seule journée du 1er octobre et il faut exiger de nos directions syndicales d’appeler rapidement à une nouvelle journée de grève après le 1er octobre et de proposer un plan de lutte.
Dégageons Macron, Barnier et les capitalistes !
Un mouvement d’ampleur avec des grèves massives et solides dans tous les secteurs peut nous permettre de stopper Macron-Barnier et les capitalistes et d’arracher des avancées pour nous. Mais stopper Macron ou le faire partir suppose d’avoir un programme a appliquer.
Pour cela, il est important qu’un vrai front uni se construise: un front de tous les syndicats et partis (notamment LFI et le PC) qui sont dans notre camp et qui veulent se battre sans compromis pour les intérêts des travailleurs et des jeunes. Un front uni pour construire les luttes mais aussi avec un programme de rupture avec le capitalisme. Il n’y a pas d’un côté le politique et de l’autre le syndical . Les lois modifient le rapport de force dans l’entreprise et nos droits et nos luttes peuvent inspirer ou faire voter des lois.
Pourtant la division continue encore. En septembre la FI et d’autres ont appelé à marcher contre le coup de force de Macron mais la CGT comme d’autres syndicats tout en soutenant la démarche n’a pas mobilisé et attend pour la grève du 1 octobre. Construire ensemble la mobilisation et se battre pour des revendications communes ne veut pas dire suivre tel ou tel parti et cela peut se faire en restant indépendant.
La CGT a appelé à voter NFP pour empêcher l’extrême droite d’avoir une majorité mais l’urgence est aussi sociale. 2,3 millions de ménages sont dans la précarité et avoir un travail n’en protège pas, le salaire moyen a baissé de 0,5 % en 6 ans dans le privé tandis que les 10 % les plus riches ont eux été augmentés de 8,3 %,.
Bien sûr on ne pourrait pas faire confiance aveuglément à un gouvernement NFP surtout si il y avait des PS et EELV qui nous ont attaqué avec Hollande. Mais il un gouvernement qui représente les travailleurs, issue de partis, mais aussi des syndicats et de nos luttes, un gouvernement ouvrier qui a pour objectif de défendre de manière aussi intransigeante les droits de travailleur-ses que Macron défend les intérêts des grands patrons.
Vu la situation économique mondiale, même des mesures comme le SMIC à 1600 euros ou le refinancement les services publics à la hauteur des besoins, c’est insupportable pour les capitalistes qui ne veulent rien lâcher pour maintenir leurs profits.
Un tel gouvernement même pour cela devrait s’en prendre directement aux traités européens pour retrouver des marges de manœuvre économique sur le déficit et reprendre le contrôle sur l’économie en annulant la dette , en nationalisant les banques et créant un monopôle public bancaire avec un contrôle des capitaux pour éviter la fuite des richesses. Pour le plein emploi et la semaine de 32h et récupérer les profits exorbitants il faudrait aussi nationaliser les principaux secteurs de l’économie sous le contrôle des travailleurs eux-même. Ce sont des mesures qui remettent en cause le capitalisme. C’est pourquoi il faut en sortir sans cela il n’y aura jamais de gain durable pour les travailleur-ses sous ce système.
Notre camp est bien trop peu organisé dans les partis ou dans les syndicats et cela nous affaiblit comme pour le mouvement sur les retraites. Il faut construire un parti des travailleurs de masse qui permette de nous organiser et gagner nos batailles. Un parti qui défend sans compromis les conditions de travail et de vie des travailleurs et des jeunes et qui lutte pour une société débarrassée de l’exploitation capitaliste, de la misère, des guerres et des discriminations: le socialisme.