Valls-Macron a encore élargi les possibilités de travail le dimanche, sans compensation
financière pour les salariés. Ce genre de mesure ne crée pas d’emplois, puisque les petits
commerces sont les premières victimes d’une telle concurrence. De plus, la précarité
croissante des employés dans le secteur sera renforcée par l’impossibilité de réellement
s’opposer à un patron qui exige qu’on travaille le dimanche
5millions de chômeurs et près d’un quart des moins de 25 ans au chômage: pas besoin d’expliquer ce que c’est vivre dans une société de chômage de masse, une bonne partie d’entre nous le sait. Hollande avait promis d’en faire sa priorité et d’inverser la courbe. Pourtant rien ne change vraiment! En réalité, ils n’ont pas de solution. Le dernier exemple du « Pacte de responsabilité » et du CICE qui devaient permettre 1 million d’emplois en sont les preuves : leurs plans ne fonctionnent pas. Tout ceci ne sert qu’à fournir une main d’oeuvre pas chère aux patrons par des baisses de cotisations patronales, par des aides de l’État. D’autre part, incarnée aujourd’hui par Rebsamen, leur politique repose sur une chasse aux chômeurs accentuée (radiations en série, contrôles…).
Des emplois tout de suite, c’est possible !
En réalité, le chômage de masse signifie qu’une partie des travailleurs et des jeunes sans emploi est maintenue dans la précarité pendant qu’une autre partie a un emploi mais sous pression permanente, produisant toujours plus au même nombre.
Il est pourtant possible de créer de vrais emplois avec de vrais salaires. Il faut partager le travail existant entre tous en réduisant le temps de travail hebdomadaire: 32 heures par semaine sans perte de salaire serait un premier pas ! Le maintien des salaires actuels basé sur 35 heures officielles est tout à fait possible si on prend sur les profits gigantesques accumulés par les actionnaires des grandes boîtes privées et sur les dividendes récoltés ! Et dans les secteurs publics, l’arrêt des coupes budgétaires et la fin de la gestion bureaucratique du travail permettrait d’embaucher aussi! Vivre dans des conditions correctes et avoir le temps de profiter de sa vie et de ses proches ne devrait pas être un luxe… Et avoir un véritable emploi doit permettre cela. La répartition du travail entre tous et toutes jusqu’à résorption du chômage, sans perte de salaire est un premier acte politique nécessaire pour baisser durablement le chômage et stopper la marginalisation de toute une partie de la population. Avec une semaine de travail de 4 jours, nous aurions du temps à investir pour nos proches, les loisirs et dans la société en général !
Partager les richesses !
Pour les capitalistes, les actionnaires des grandes entreprises, pas question que tout le monde vive mieux ! Ce n’est pas leur problème. Leur vision est à court terme, celle du profit immédiat, rapide et massif. Elle s’oppose à une vie meilleure pour tous et toutes puisque cela signifie exploitation et misère pour la majeure partie. Et tout ceci n’est que plus vrai avec la crise. Il est possible de créer de nouveaux emplois mais pour cela il faut s’en prendre au pouvoir du patronat et des grands actionnaires. La majorité de la population a des intérêts inconciliables avec eux. En effet une grande partie des secteurs importants de l’économie, l’industrie automobile, l’énergie, les banques… sont dans les mains d’actionnaires alors qu’ils servent à fournir la population.
Pour pouvoir changer de société il faut retirer les privilèges que quelques capitalistes ont de posséder tout ce qui permet de produire et de faire tourner la société. Placer sous le contrôle des travailleurs et de la population les secteurs clé de l’économie permettrait d’orienter la production et les emplois en direction des vrais besoins de la population et non plus pour les profits des gros actionnaires. On pourrait alors créer des emplois en décidant ensemble, démocratiquement de ce qui est nécessaire et vraiment utile.
La production peut être orientée vers la satisfaction des besoins de la population. C’est pour cela que nous sommes organisés et que nous luttons pour construire un mouvement capable de renverser le capitalisme et d’instaurer une société socialiste démocratique.
Par Leïla Messaoudi