Soulagés d’être déconfinés pour la 3ème fois, rien n’est fini pour autant. Macron et son gouvernement n’ont rien réglé et misent toujours seulement sur des mesures autoritaires (couvre-feu, passe sanitaire…) pour limiter l’impact de la pandémie. Comme partout ailleurs, ils se refusent à remettre en question les privatisations et leur soumission aux multinationales.
Editorial de l’Egalité n°205
La pandémie n’arrête pas les profits
Vu la situation terrible en Inde, il est fort probable que nous ayons à faire face à de nouvelles vagues de Covid, avec des variants que les vaccins actuels ne couvrent peut-être pas. Ceux qui nous dirigent en sont conscients mais ils poursuivent quand même leur politique criminelle ! Aucun plan n’est proposé pour développer les services publics, ni même pour soulager les soignants qui portent à bout de bras, au péril de leur propre santé, les conséquences de cette pandémie.
Biden soutient la levée provisoire des brevets sur le vaccin et Macron rétorque que ces derniers devraient être « un bien public mondial ». Certes, mais comment ? si cela n’est pas associé à la réquisition des laboratoires et à un véritable service public de la production et de la distribution des médicaments, alors ce sera comme jeter un lapin dans la fausse aux lions : le plus fort se gavera mais les populations n’y gagneront rien mis à part un triste spectacle.
Depuis le début de la crise Covid, l’ensemble des multinationales pharmaceutiques ont reversé aux gros actionnaires 70 milliards de dollars de dividendes ! Cet argent devrait servir à aider les plus démunis et à développer des services publics de santé avec les moyens humains et matériels nécessaires pour faire face aux crises sanitaires. Mais la pharmaceutique n’est pas le seul domaine où les profits ont été florissants. Les 20 plus riches du monde ont vu leur fortune augmenter de 62% en 2020.
Pour un gouvernement des travailleurs
Les gouvernements au service des capitalistes mènent une politique qui permet cela. Sous le capitalisme, il n’y a aucune limite à cet état de fait, si ce n’est la lutte des travailleurs.
Ce sont les travailleurs qui font tourner la société, cela est particulièrement visible en temps de crise comme aujourd’hui. C’est nous qui savons comment s’organiser pour produire et distribuer en prenant en compte les contraintes sanitaires, humaines et écologiques. C’est pour cela que c’est aux travailleurs d’avoir le pouvoir et non à ces parasites de capitalistes !
La Gauche Révolutionnaire appuie et participe à toute initiative, tout pas en avant qui permettra à plus de travailleurses et de jeunes de se regrouper pour défendre nos intérêts communs face aux capitalistes. C’est crucial dans les luttes à venir, dans nos syndicats face aux licenciements et pour la défense de conditions de travail et de vie correctes ! C’est aussi vrai dans les élections à venir. L’indépendance politique est cruciale face aux partis de droite et au RN, mais aussi face au PS et à EELV qui, aux affaires, acceptent de servir les intérêts des capitalistes.
Un gouvernement des travailleurs et de leurs organisations pourrait contester aux capitalistes la gestion de la crise et de la société en s’appuyant sur les luttes des travailleurs et des jeunes pour un avenir meilleur. C’est vrai en France comme dans le reste du monde. Seule une société socialiste, où l’ensemble des richesses et des moyens de production sont gérés démocratiquement par les travailleurs et la population eux-mêmes, permettra de répondre aux besoins de tous et d’offrir un avenir paisible.
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