
C’est par la presse que les 15 000 travailleurs du producteur d’acier ArcelorMittal ont appris que 636 d’entre eux allaient être licenciés et leur boulot délocalisé. Arcelor dit que c’est pour « sauver les usines »… Tout aussi cyniques que les fameux « plans de sauvegarde de l’emploi », ces PSE qui consistent à supprimer des emplois !
Arcelor a fait 36 milliards de bénéfices depuis 2019, et versé plus de 9 milliards de dividendes pendant le Covid. Tout ça avec la bienveillance absolue de Macron. Eux et les tueurs d’emplois que sont les capitalistes sont main dans la main pour faire payer aux travailleurs la crise de leur propre système. Refusons cela !
Pour qu’aucun emploi ne soit supprimé : Oui à la nationalisation sans indemnité ni rachat !

La nationalisation d’Arcelor, pour sauver tous les emplois et garantir la production, est posée à juste titre car c’est le seul moyen d’y arriver. En pur macroniste, le ministre de l’industrie dit : ce n’est « pas à l’ordre du jour ». Un syndicaliste Cfdt d’Arcelor a bien résumé : « Bayrou nous demande de travailler plus, mais les gens veulent simplement travailler et on leur refuse. ArcelorMittal se sert des aides publiques, on voit le résultat ».
Les élus de droite vont dire « on n’a pas l’argent pour nationaliser ». Bizarrement, « on » avait l’argent quand 850 millions d’argent public ont été accordés à Mittal en 2024 pour « investir »… Pas question de donner 1 centime de plus à Mittal en « compensation » d’une nationalisation ! Sa fortune a été amassée en exploitant les travailleurs, en empochant l’argent public, en délocalisant et en polluant ! Le combat pour la sauvegarde des emplois, donc le combat pour la nationalisation de la boîte, ne pourra gagner qu’en se construisant sur un mot d’ordre d’expropriation des patrons et gros actionnaires, sans rachat ni indemnité pour eux !
Arcelor, anciennement Usinor, a déjà été racheté par l’État. Des sites entiers avaient été fermés de 1978 à 1982. Une fois le groupe renfloué par les fonds publics et les profits retrouvés par des licenciements massifs, il fut de nouveau privatisé.
Les nationalisations pour lesquelles nous luttons n’ont rien à voir avec les profits. Pour nous, il s’agit de pouvoir produire des trains, des immeubles, du matériel pour faire fonctionner les services publics… Nous luttons pour que la nationalisation se fasse sous le contrôle démocratique des travailleurs eux-mêmes. Ce sont les travailleurs qui font tout tourner : à eux de décider !
Pour une lutte déterminée ! Tous ensemble !
Ce combat va nécessiter une montée en puissance de la lutte des travailleurs. Il faut construire un rapport de force, avec le patron et un gouvernement dévoué à 1000 % à servir leurs intérêts.
Cette politique de Macron et des capitalistes, qui s’appuie sur le racisme pour nous diviser, il y en a marre ! Les semaines prochaines sont propices pour cette montée en puissance, avec une journée nationale de grève interpro annoncée le 5 juin.
Il va falloir des grèves déterminées, dures, et que tous les syndicats de la boîte et des bassins d’emplois autour y appellent unitairement. On sait très bien que Mittal ne va pas s’arrêter là, toute la production est menacée et 30 000 emplois directs et indirects avec. Le combat des Arcelor est celui de milliers d’autres travailleurs menacés par les capitalistes et le gouvernement à leur service : luttons tous ensemble !
- Zéro licenciement ! Nationalisation d’ArcelorMittal, sans rachat ni indemnité, sous le contrôle des travailleurs
- Construisons une lutte déterminée avec des grèves, piquets voire des occupations pour cela !
- Pour un emploi pour tous, contre les budgets d’austérité de Macron-Bayrou, pour une première journée de grève nationale interprofessionnelle et 3 jours d’affilée juste après pour les stopper !
- Stop à la dictature capitaliste du profit, on ne paiera pas leur crise ! Mittal, Macron dégagez !