Lors du premier tour de l’élection présidentielle, il s’agira de voter pour un candidat ouvrier qui donne des perspectives pour les travailleurs – développement des luttes et construction d’un nouveau parti des travailleurs – et de refuser les politiciens du sérail qui mènent continuellement des politiques en faveur du patronat et des actionnaires. Les partis de droite officielle et d’extrême-droite sont éliminés d’office, cela va sans dire !
Article paru dans l’Egalité n°94
Au vu du bilan du PS au pouvoir depuis 1981 et surtout depuis 1997 et de l’évolution de ce parti, Jospin est immédiatement éliminé. Les ministres PC ont montré leur inutilité dans le gouvernement de la Gauche plurielle en étant la caution de gauche du PS, laissant passer toutes les mesures libérales. Il n’est pas de meilleur preuve que la direction du PC et son Président mènent le parti dans une voie sans-issue. Exit Bob Hue ! Pour nous le parti des Verts, bien que certains de ses militants soient souvent dans les luttes sociales ou démocratique, ne se fixe pas comme objectif de renverser le capitalisme. Il n’a jamais représenté une alternative pour la classe ouvrière. Et la période passé au pouvoir a montré leur incapacité à rompre avec les politiques actuelles, même au niveau écologique. En définitive, lors de ce premier tour, nous disons bye-bye à la Gauche plurielle !
Chevènement n’est en rien une alternative pour les travailleurs et les jeunes. Il représente le conservatisme républicain bourgeois, le nationalisme le plus étriqué. Les salariés perdraient à le découvrir en chef de l’Etat, et les sans-papiers se rappellent de lui, nous aussi !
Il reste les candidats « d’extrême-gauche » : Arlette Laguiller pour LO, Olivier Besancenot pour la LCR. Anticapitalistes, se réclamant de la défense des acquis sociaux, ils sont ce qui nous paraît être le moins éloigné des aspirations et des intérêts des ouvriers et des jeunes. Ce sont pour ces raisons que nous estimons qu’il faille voter pour l’un de ces deux candidats. Cependant, la démarche de l’une et l’autre de ces deux formations, en se focalisant sur les élections n’offre pas véritablement de perspective au monde du travail.
Pour le deuxième tour, il est probable que nous retrouvions Jospin contre Chirac, avec peut-être Chevènement comme trublion. Même si l’on peut comprendre que beaucoup de gens préférerons voter social-libéral (Jospin) qu’ultra-libéral (Chirac) nous ne choisirons pas entre le libéralisme de gauche et celui de droite ! C’est pour cela que pour notre part nous voterons blanc au second tour.
