Instabilité politique en Afrique du Sud

Zuma-must-fall

Zuma, l’ex-président d’Afrique du Sud, a donné sa démission en février, criant qu’il est victime d’un complot orchestré par son propre camp. Au pouvoir depuis 2007, il est accusé de plus de six cent chefs d’inculpations – il a transformé le gouvernement en une entreprise criminelle pour l’enrichissement personnel de sa famille et de ses amis pendant une décennie.

Article publié dans l’Egalité n°188

Cyril Ramaphosa, son adversaire politique, a gagné la présidence de l’ANC (le parti au pouvoir depuis la fin de l’apartheid) face à lui en décembre 2017. Une motion de défiance des députés de l’ANC et des ministres a poussé Zuma vers la sortie. Les élections municipales de 2016 avaient confirmé une chute historique du soutien électoral pour l’ANC. Les multiples affaires de corruption de Zuma ont fait craindre un affaiblissement encore plus grand aux élections présidentielles de 2019. Ce nouveau président n’améliorera en rien la situation des travailleurs et des pauvres d’Afrique du Sud. Ramaphosa est aussi milliardaire, il a gagné la confiance des multinationales en brisant des grèves dès les années 1980.

Les travailleurs et les jeunes doivent continuer à construire leur indépendance politique vis-à-vis des capitalistes et bâtir dans leurs propres rangs une organisation politique de classe. Le Workers’ And Socialist Party, notre organisation sœur en Afrique du Sud, contribue de toutes ses forces à ce rassemblement.

Par Mathieu Jardin