759 morts au travail en 2023. Stop ça suffit ! Luttons contre les morts au travail !

En 2023, 759 travailleurs sont morts suite à un accident du travail. 33 d’entre eux avaient moins de 25 ans souvent lors de la première année de travail. Dans ces chiffres, il manque les maladies professionnelles, les morts et les suicides à l’extérieur du lieu de travail. 

 

En 2018, deux travailleurs sont décédés dans une explosion au sein du site de Saipol (huiles et agrocarburants) à Dieppe. Ils intervenaient sur le site… En qualité de sous-traitant. Les capitalistes, en externalisant à tout-va, dégradent les conditions de travail, afin de dégager plus de profits. 7 ans après, Saipol a été condamné en mars 2025 à une amende de seulement 250 000 €.

 

Ces chiffres traduisent la dégradation des conditions de travail menés par les politiques de casse du code du travail de Sarkozy, Hollande, Macron … . Le chantier entamé par la « Loi travail » de 2016 de Hollande-Valls-Macron était de réduire le pouvoir des instances représentatives du personnel. Les ordonnances de Macron en 2018, et les décrets suivants, ont liquidé le Comité d’Hygiène, de Santé et de Conditions de Travail (CHSCT) qui permettait d’enquêter et d’alerter sur les risques au travail. Cette offensive, au service des capitalistes, s’est rapidement accompagnée de nouvelles dégradations des conditions de travail. 

Des rassemblements et des actions dans plusieurs villes

Mardi 28 avril, 17 rassemblements et actions se sont déroulés à l’appel de syndicats (CGT, FSU, Solidaires…). Les militants de la Gauche Révolutionnaire y sont intervenus et revendiquent d’urgence le retour des CHSCT et le recrutement d’inspecteurs du travail et de préventeurs en termes de santé au travail (CARSAT …) afin de détecter les situations dangereuses au plus vite.

Dans les métiers qui l’exigent, les Équipements de Protection Individuelle (EPI) doivent être fournies par le patron et être de qualité. Trop souvent, des travailleurs, notamment recrutés en CDD ou en intérim, doivent se payer leurs propres EPI avec leurs bas salaires ! Ceux qui ne peuvent pas, ou qui finissent avec des EPI de mauvaise qualité vont mettre leur vie en danger tous les jours !

Il faut revendiquer aussi des recrutements pour diminuer les cadences dans toutes les entreprises, de tous les secteurs, privés comme public afin de limiter les malaises responsables de plus de la moitié des accidents mortels.

C’est nous qui travaillons, c’est à nous de décider !

Les raisons qui expliquent les dégradations des conditions de travail, conduisant à des accidents mortels, sont économiques. Par la recherche permanente de profits, les patrons cherchent toujours à diminuer le nombre de salariés, augmenter les cadences, externaliser… Nous devons nous battre contre toute forme de sous-traitance, privatisations, plans de licenciements et dégradations des conditions de travail. Lutter pour réintégrer les équipes de maintenance et d’entretien est nécessaire afin d’assurer que tout est géré en interne avec des travailleurs qui connaissent les équipements, les lieux d’intervention et donc les risques. 

 

Les normes, gagnées au travers de luttes, sont remises en cause sans arrêt : allégées ou supprimées au travers des casses successives du code du travail conduites par les gouvernements pro-capitalistes. Assez de ces politiques, ces lois pourries doivent dégager, Macron et son gouvernement avec !

 

Pour combattre les morts au travail, il faut combattre le plein pouvoir du patron sur les conditions de travail : la propriété privée des moyens de production et sa dictature du profit. Seule une lutte pour le socialisme permettra que les travailleurs décident eux-mêmes qu’es ce qu’on produit, combien et dans quelles conditions. Ainsi, les travailleurs mettront en place : des recrutements à la hauteur des besoins, des conditions de travail viables, une organisation interne maîtrisée… Et enfin, en finir avec les morts et blessés au travail.