Violences dans les établissements scolaires : ça suffit !

Le 10 juin 2025, une assistante d’éducation a été assassinée dans le cadre de ses fonctions. Ce drame s’ajoute aux nombreux autres drames qui ont eu lieu dans l’éducation nationale ces dernières années. Parmi les personnels de l’éducation et les jeunes, la peur, la tristesse et la colère se mélangent. Des rassemblements en mémoire de Mélanie, la surveillante décédée, ont lieu aujourd’hui.

Ce drame a eu lieu pendant la fouille des sacs à l’entrée des établissements scolaires, une mesure mise en place depuis quelques mois suite à une rixe devant un autre établissement ayant entraîné le décès d’un lycéen. Cet acte montre la vacuité de cette mesure, qui ne sert qu’à instaurer un pseudo-climat de sécurité, mais qui entraîne des moments de tension, parfois renforcés par la présence de la police devant l’établissement. Ce qui été le cas lors du meurtre de la surveillante.

Comme toujours, ces drames servent de prétexte pour des politiques de restrictions des libertés. Ainsi Bayrou remet le couvercle sur l’installation de portiques à l’entrée des lycées. Outre le coût démesuré (100 000 euros par portique), ces installations mobilisent plus de personnel alors même que les AED (Assistant d’Éducation, les surveillants) sont en sous-effectif chronique. Un portique de sécurité dans le lycée n’aurait pas empêché la rixe de mars ou le meurtre ce 10 juin, qui ont lieu avant l’entrée dans l’établissement. Le manque de moyens humains est gigantesque. Comme le montre le drame au collège de Nogent, le tout sécuritaire n’est pas une réponse.

Se mobiliser tous ensemble contre la violence et pour le droit à une éducation publique gratuite et de qualité !

Il faut mettre des vrais moyens dans l’éducation pour faire baisser drastiquement le niveau de tensions et de violences, plus de personnels pour réduire le nombre d’élèves par classe, rénover les locaux… Les examens et les congés d’été approchent, et le gouvernement va en profiter pour imposer ces mesures-bidon et répressives. Mais cette question reste brûlante et il faut se tenir prêts à se mobiliser.

Pour mettre fin à ce climat de violence qui pourrit nos bahuts et imposer nos revendications, il faudrait que tous ensemble on dise stop et qu’on se mobilise : élèves, AED, AESH, personnel enseignant !