Soutien aux grévistes de Transdev Rouen ! Pour un véritable service public du transport !

Le 11 février, la grève a démarré à Transdev Rouen, en charge du réseau astuce (ex-TCAR). Tous les jours, plus de 50 % du personnel cesse le travail pour 55 minutes, aussi bien chez les conducteurs que chez les agents commerciaux, les médiateurs, les administratifs ou aux ateliers.

Des demandes pas entendues !

Transdev rogne sur tout pour dégager plus de profits. Les « temps annexes » des conducteurs pour déplacer le véhicule au début du trajet de la ligne ne sont pas payés ! Transdev donne une petite prime pour cela mais elle n’équivaut pas au temps de travail non payé. Le syndicat CGT a calculé qu’en moyenne c’est 55 heures de travail non-payées par an ! La CGT revendique l’intégration de ces temps annexes dans le temps de service. Puisque la négociation a échoué, un premier préavis de grève était prévu fin décembre. Celui-ci avait été contesté et fait annuler au tribunal par la direction !

Non à la sous-traitance et à la privatisation, pour un service public de qualité du transport public !

Dans les négociations, la revalorisation des primes pour les temps annexes était conditionnée… à la sous-traitance de l’exploitation de la ligne 41 ! Inacceptable ! Ce n’est pas un geste innocent, la direction essaye par tous les moyens de mettre la pression, y compris en demandant de ne pas trop protester dans cette période où Transdev est en train d’être vendue. L’entreprise est jusqu’ici détenue par la Caisse des Dépôts et des Consignations comme actionnaire majoritaire. La CDC est l’établissement public qui fait office de banquier de la sécurité sociale et de diverses clientèles institutionnelles comme les organismes de logement social. Elle peut être mandataire pour le compte d’entités publiques ou privées. L’État lui a confié de nombreux mandats.

Transdev est devenue une entreprise « rentable » pour finalement qu’elle puisse être vendue à Rethmann (multinationale allemande) qui deviendrait l’actionnaire majoritaire.

Depuis que la métropole de Rouen a délégué l’exploitation du réseau à Transdev, les problèmes se sont accumulés ! Une grosse partie du parc de bus est dans un état déplorable, Transdev a aussi utilisé du vieux matos de la RATP pour compenser les pannes à répétitions. La politique de Transdev et de la métropole de Rouen est de renouveler le parc avec des bus électriques. Mais la production à Ebusco (basée à Renault Cléon) a connu des ralentissements dus à des manques d’approvisionnements en pièces !

Assez de l’anarchie capitaliste et de la gestion par les profits ! Au contraire, on a besoin d’un véritable service public de qualité. Par là, nous entendons le retour à la régie publique mais pas à la sauce de la métropole de Rouen gérée par le PS ! Nous revendiquons le maintien de tous les services et de toutes les missions au sein du réseau. Pour des recrutements à la hauteur des besoins réels de tous les métiers du réseau y compris dans les ateliers et le développement de nouvelles lignes pour mieux desservir la ville, l’amélioration de la fréquence et des amplitudes horaires. Le renouvellement du parc doit être une priorité, tout en assurant un approvisionnement continu des pièces. Un tel service public, fort et gratuit pourra répondre aux besoins réels des travailleurs du réseau, de la population et également permettre d’alléger le trafic automobile et la pollution liée à celui-ci sans pénaliser les plus pauvres et les plus éloignés des lieux de travail et de vie.