SNCF : Non au budget 2005, non aux suppressions d’emploi !

La SNCF a publié son projet de budget 2005 qui programme un bénéfice de 113 millions d’euros et… 3 590 suppressions d’emplois !

Article paru dans l’Egalité n°111

De nouveaux services seront externalisés (effectués par des entreprises privées souvent filiales de la SNCF mais où les salariés seront payés au SMIC comme l’iDTGV), la destruction du fret ferroviaire et de la maintenance s’aggrave… Autrement dit, la marche vers le démantèlement pour préparer la privatisation continue. L’objectif de la direction de la SNCF, c’est de découper l’entreprise pour que les parties les plus rentables attirent les actionnaires au moment de la privatisation. Ce seront bien évidemment les cheminots et les usagers qui feront les frais d’une telle politique ainsi que le service public de transport ferroviaire déjà bien mis à mal.

Appelée par l’ensemble des syndicats de la SNCF, la journée de grève du 19 janvier va être massive. Elle constituera un excellent point de départ pour préparer une lutte puissante et déterminée de tous les cheminots. Car il faudra bien une grève reconductible et généralisée à toute la SNCF pour marquer un coup d’arrêt aux plans de la direction. Mais les cheminots prendront un énorme risque s’ils partent seuls à l’affrontement avec le gouvernement. En 95, c’est le lien entre les différents secteurs en lutte, impulsé par les cheminots, qui avait permis de faire reculer le gouvernement (même si on aurait pu aller plus loin). C’est le même scénario dont nous avons besoin aujourd’hui, en se préparant à aller jusqu’à la victoire. La leçon d’EDF-GDF l’année dernière et celle de l’Education en 2003 doivent être retenue : si nous y allons secteur par secteur, on court le risque d’être isolés et donc battus. La réussite du 19 peut inciter les syndicats des cheminots, poussés par les militants les plus combatifs, à pousser à l’organisation d’une journée de grève interprofessionnelle commune à tous contre la politique du gouvernement et l’offensive patronale. Dans les assemblées générales de grévistes, dans les réunions syndicales, c’est cela que nous devons défendre pour réellement préparer la lutte d’ensemble qui sera nécessaire pour stopper le gouvernement et le patronat.