Pour une véritable alternative au capitalisme : le socialisme !

Le capitalisme est un système profondément injuste et pervers avec des conséquences désastreuses pour les travailleurs et les jeunes à travers de monde: 40.000 êtres humains meurent tous les jours de faim, 1,2 milliards sont privés d’eau potable, 218 millions d’enfants travaillent (dans les entreprises de Adidas en Asie jusqu’à 14 heures par jour).

Article paru dans l’Egalité n°124

En moyenne, il y a 4000 morts civils par mois en Irak, de multiples guerres civiles en Afrique et ailleurs, des catastrophes « naturelles » (inondations, tremblements de terre, ouragans) se multiplient et touchent tout d’abord les populations pauvres et des épidémies telles que le choléra ou la peste réapparaissent dans les pays néo-coloniaux. D’un autre côté, les capitalistes et les gros actionnaires accumulent des richesses gigantesques : 1 % des plus riches de la population mondiale possèdent plus de fortune que 90 % des plus pauvres, les 500 plus grandes multinationales contrôlent 45 % de la production mondiale. Des sommes énormes sont investies dans l’armement et des guerres ménées par les pays impérialistes : 2,6 milliards de dollars pour l’armement par jour à l’échelle mondiale et rien que les Etats-Unis dépensent 732 milliards de dollars pour leur budget militaire (de 2001 à 2007). Cette somme garantirait l’accès de toute la population mondiale à la santé et à la nutrition pendant 52 ans ! (14 milliards de dollars nécesssaires par an ; source : Programme des Nations Unies pour le Développement).

Il faut en finir avec l’exploitation et la logique du profit !

Le capitalisme crée ces horreurs et la barbarie dans de nombreux pays car il sert uniquement à l’enrichissement d’une petite minorité de gros actionnaires et capitalistes et non pas à la satisfaction des besoins de tous. L’économie capitaliste est basée sur l’exploitation de la force de travail des ouvriers. Cette exploitation permet aux capitalistes de faire des profits et de s’approprier ainsi une grande partie des richesses produites par les travailleurs. Comme les capitalistes sont en concurrence les uns contre les autres, la course aux profits entraîne une exploitation de plus en plus importante, des guerres pour des ressources et une destruction grandissante de l’environnement.

Autrement dit, les capitalistes possèdent les moyens de production (entreprises, usines,..) et empochent une bonne partie des fruits de cette production en exploitant des travailleurs. Le mode de production est collectif (des centaines ou des milliers travaillent ensemble dans les secteurs différents), mais l’appropriation des richesses produites est individuelle, privée par les capitalistes. Ils ont donc une prise totale sur la production et de ce fait c’est la logique du profit qui détermine le fonctionnement de celle-ci et de façon générale de toute la société.

Luttons pour le renversement du capitalisme…

Pour faire en sorte que les guerres, la famine et la misère disparaissent et que les besoins de tous soient satisfaits, le renversement du capitalisme est nécessaire. C’est par une révolution socialiste, par un véritable mouvement de masse que les travailleurs et tous les opprimés mettront fin à la domination politique et économique des capitalistes afin de construire une société basée sur les intérêts de la classe ouvrière : le socialisme. « La révolution ouvrière est la constitution du prolétariat en classe dominante, la conquête de la démocratie. Le prolétariat se servira de sa suprématie politique pour arracher petit à petit tout le capital à la bourgeoisie, pour centraliser tous les instruments de la production entre les mains de l’Etat, c’est à dire du prolétariat organisé en classe dominante. » (Karl Marx et Friedrich Engels, le Manifeste du Parti communiste) Ceci veut dire qu’un mouvement révolutionnaire de masse s’en prendra à la propriété privée des moyens de production, expropriera les grands capitalistes en transformant les grandes entreprises en propriété collective. Ces entreprises seront ensuite gérées collectivement et démocratiquement par les travailleurs-mêmes. Ceci veut dire aussi qu’il n’y aura plus de profit et que cette nouvelle économie sera organisée et planifiée en utilisant toutes les richesses produites dans un seul but : la satisfaction des besoins de tous.

…et pour le socialisme !

Le socialisme se base sur l’implication massive des travailleurs et des jeunes dans l’organisation de la société et de la production. Les discussions et décisions collectives dans les comités d’entreprises (de propriété collective), les comités de quartiers et leur liaisons à l’échelle régionale et nationale permettront d’évaluer les besoins et de planifier ainsi la production. La construction des hôpitaux, des écoles, des logements, des lieux de culture et de sport, des réseaux de transports communs sera au cœur de l’économie planifiée socialiste. Une réduction du temps de travail massive sera mise en place et permettra de repartir le travail entre tous. Toutes les technologies seront utilisés pour que le travail ne soit plus contraignant, mais devienne « le premier besoin de la vie » (Karl Marx, Critique du programme de Gotha.) De plus, chacun aura assez de temps pour s’investir dans la gestion et l’organisation de la nouvelle société, de s’occuper des choses culturelles, de tout simplement s’épanouir.

La disparition de l’exploitation de l’Homme par l’Homme et la satisfaction des besoins de tous seront les bases matérielles pour une société réellement solidaire.

Mais le socialisme ne peut pas se construire uniquement dans un seul pays. Le capitalisme doit être renversé à l’échelle mondiale et remplacé par une fédération des pays socialistes. Celle-ci se coordonnera pour gérer les ressources naturelles, la production des biens, le développement des énergies non-polluantes, l’échange des innovations scientifiques et des technologies et mettra en place des mesures d’urgence pour les pays les plus pauvres. C’est cette collobaration solidaire internationale qui mettra fin à l’exploitation, à l’oppression, aux guerres, à la famine, à la misère, au racisme, aux discriminations et qui garantira une vie décente pour tous.

Par Olaf Van Aken