Il aura fallu presque 3 mois de lutte (du 3 février au 25 avril) pour que la totalité des 7 employés de l’onglerie-salon de coiffure « afro » du 50 Bld de Strasbourg à Paris (quatre Chinoises, deux Ivoiriennes, et un jeune chinois), pas payés, pas déclarés parce que sans papiers, voient enfin leur situation administrative régularisée par les autorités.
Le 3 février 2014, ces salarié(e)s avaient informé leur employeur qu’elles et il cessaient le travail tant que leurs salaires des mois de décembre 2013 et janvier 2014 ne leur seraient pas versés. Et cela, bien qu’étant dans un état de vulnérabilité extrême, tant vis-à-vis de leur patron que des autorités.
Depuis le 10 février, avec les militant(e)s de la CGT, des soutiens associatifs, politiques et individuels, elles et il ont occupé nuit et jour leur lieu de travail. Comme leur patron s’était volatilisé et que les autorités (Ministère de l’Intérieur et Préfecture de police de Paris) restaient sourdes à leur demande de régularisation, elles et il ont repris leurs postes de travail à partir du 15 février pour alimenter la caisse de grève.
Avec le temps, face à leur détermination et celle de la CGT, trois premières régularisations ont pu être obtenues, puis deux autres et depuis le 25 avril, les deux dernières.