Paris, début de grève….pour construire la grève reconductible.

Depuis mardi 22 avril, un mouvement a débuté en Ile de France, essentiellement dans le 93, soit par une reprise de grèves précédentes soit par des débrayages assez spontanés (c’est le cas dans mon bahut). Ce Mardi, il y a eu également une assemblée générale du 93 avec environ une cinquantaine d’établissements représentés.

Article paru dans l’Egalité n°101

Le lendemain, une assemblée générale Ile de France a rassemblé plus de 75 établissements. Le Jeudi, une première manifestation a eu lieu avec 79 établissements en grève dont 55 du 93. La plupart des bahuts sont en reconductible et tentent de rallier les autres. Les mots d’ordre ne sont pas originaux mais sont défendus publiquement par tous : non au transfert aux régions et départements des TOS (techniciens ouvriers de service), non à la disparition des COPSY(conseillers d’orientation et psychologues), pour le maintien du statut de MI-SE (maître d’internat, et surveillant d’externat), refus du licenciement des emplois-jeunes, pour une carte nationale des formations (l’enseignement professionnel est régionalisé), refus des suppressions de postes, en clair pour l’égalité de traitement des élèves, des familles et des personnels « quelque soit la région ou le quartier », et, enfin, 37,5 pour tous public/privé en ce qui concerne les retraites.

Des AG de villes, districts ou départementales s’organisent un peu partout comme dans le 93.

La grève continue de s’étendre. La manifestation du mardi 29 a réuni plus de cent trente établissements à Paris et environ 3500 manifestants tandis qu’environ cinq personnes manifestaient devant la préfecture de l’Essonne.

La détermination est visible dans les assemblées générales. De plus en plus, la question d’une action ou d’une grève interprofessionnelle est évoquée. Beaucoup sont en effet conscients de la situation dans les autres services publics ou de la situation sociale tendue qui amène des salariés du privé en lutte à intervenir (Alstom, Mac Do, Pizza Hut…) pour expliquer leurs mouvements.

Enfin, pour la manifestation du 1er mai, les établissements en lutte étaient bien représentés et ont constitué leur propres cortèges, de loin les plus dynamiques.

La prochaine étape est celle de la reprise de toutes les académies et de la réussite du mouvement au niveau national.

Par Olivier Ruet