Non au conditionnement du RSA ! Stop aux attaques sur les chômeurs !

Le déploiement de la loi « Plein emploi » de Macron entre dans une nouvelle phase. Allocataires du RSA, conjoint.es, enfants en âge de travailler sans activité, c’est 1 500 000 personnes supplémentaires qui vont être inscrites en janvier. Il est demandé aux agents de France Travail et aux conseillers départementaux de mettre en place une orientation et un tout nouveau contrat d’engagement fixant l’intensité hebdomadaire d’activité à accomplir avec les 7 millions d’inscrits, toutes catégories confondues.

Pour être « en règle », les privés d’emplois devront donc justifier toutes les semaines de candidatures, la participation à des ateliers ou prestations, la réalisation de formations, de stages, ou encore de bénévolats, laissant la place à du travail 100 % gratuit !

Les contrôles seront renforcés en 2025 et le décret sur les nouvelles sections permettra de sanctionner sur les allocations chômage tout comme le RSA. Il s’agit encore de faire porter la responsabilité du chômage aux travailleurs privés d’emploi alors que les capitalistes licencient par milliers. Mais surtout l’objectif est de mettre un maximum de pression pour que les privés d’emploi se positionnent sur toutes les missions avec les moins bonnes conditions de travail et rémunérations. En somme, une façon de faire encore pression sur les salaires : c’est une attaque contre tous les travailleurs !

Luttons tous ensemble pour abroger la loi Plein emploi

Dans le même temps, les privatisations de l’accompagnement s’accélèrent, profitant de cette loi pour structurer encore plus le marché sur notre dos. Le conseiller est relégué à un rôle de vendeur de prestations et de contrôleur des obligations, pendant que les travailleurs chez ces prestataires sont mal payés et ont la pression pour faire du chiffre.

Le 5 décembre, 13 000 agents de France Travail étaient en grève contre la casse de leurs missions. Face à la colère, ils ont obtenu 1,75 % d’augmentation de salaire –ce qui est insuffisant– mais rien contre l’arrêt des privatisations des accompagnements. La colère monte aussi dans les Missions Locales –qui accompagnent les jeunes– et au sein des structures des conseils départementaux. Des journées de grèves sont en préparation pour février. Il est urgent de construire une grève coordonnée et massive des métiers de l’insertion professionnelle contre toutes ces attaques et revendiquer un véritable service public dont la mission est l’accompagnement et l’indemnisation de toutes celles et ceux que les patrons ont virés ou n’ont pas recrutés.

Article paru dans l’Égalité n°226