Pendant les débats sur le budget, et après la censure du gouvernement Macron-Barnier, des lycéens et lycéennes se sont joints à la mobilisation du 5 décembre des travailleurs de la fonction publique. Ils avaient leurs propres revendications, parce qu’eux aussi étaient attaqués dans ce budget !
Plus assez d’argent pour les sorties scolaires, des emplois du temps de 8h à 18h, pas de chauffage dans certains bâtiments ! On sait tous que ça désavantage les élèves et les profs. Au-delà du dernier budget, ça fait des années que les classes sont de plus en plus chargées, que les moyens ne sont pas à la hauteur des besoins et que les lycéens n’ont aucune idée de ce qu’ils vont faire plus tard. On parle de violence, de responsabilité des parents et de jeunesse perdue, alors que c’est le capitalisme qui cause les conditions de vie actuelles, le tri des élèves et la pression permanente.

Assez de cette société ! Il faut s’organiser !
La vérité, c’est qu’on veut une autre société. On veut vivre dans un monde sans guerre ni discrimination, où pouvoir étudier en paix et dans de bonnes conditions, et où on aura un autre avenir que la précarité. En décembre, certains lycéens et lycéennes en ont eu marre et ont voulu se faire entendre. Ils ont pris le chemin de la lutte.
Des blocus ont eu lieu dans les lycées, avec une volonté de s’adresser aux autres élèves et de participer aux manifs après. Le dernier mouvement lycéen était contre la réforme du bac et celles des retraites de 2019. C’est une très bonne chose qu’une nouvelle génération expérimente les différents moyens de lutter collectivement, parce que ce n’est pas en demandant gentiment à la ministre Borne de nous donner un bon système scolaire qu’on l’aura ! Il va falloir qu’on bataille contre ce nouveau gouvernement et contre tous les autres qui suivront, du moment qu’ils ne défendent pas les intérêts des jeunes et des travailleurs ! Mais pour gagner il faudra qu’on soit nombreux à s’organiser dans nos lycées. On a commencé à lutter et à dire stop en décembre, continuons !
Article paru dans l’Égalité n°226