Non à une reprise sans conditions sanitaires suffisantes, ni pour les salariés ni pour les enfants !

En France, comme dans le reste du monde, la pandémie de covid-19 s’est transformée en crise sanitaire de par la situation désastreuse des systèmes de santé. Cette situation a déclenché la crise économique qui couvait depuis plusieurs mois.

Le gouvernement a dit tout et son contraire pour masquer la pénurie de moyens (masques et tests) et a dû choisir le confinement pour ne pas submerger les hôpitaux publics qu’il a contribué à détruire comme les autres gouvernements. Pénurie de masques dans un pays industrialisé comme le nôtre, absence de tests pour favoriser les laboratoires privés, ou scandale des 8 500 respirateurs sur les 10 000 commandés par le gouvernement au consortium Air Liquide-PSA-Schneider-Valéo inadaptés à la ventilation des patients covid… tout cela exhibe le cynisme absolu et criminel de tous ces gens qui nous dirigent et nous exploitent.

  • Plus jamais ça ! Il faut exproprier les grands groupes (Sanofi etc.) et créer un monopole de service public de tout le secteur de la santé sous la gestion et le contrôle des travailleur-ses et de la population, allant des entreprises de fabrication de matériel médical et de l’industrie pharmaceutique jusqu’à l’hôpital.

Macron se soucie bien plus du capitalisme que de la population. Le gouvernement et les patrons forcent depuis 3 semaines les travailleurs-euses à aller bosser (tout en affirmant qu’il faut rester chez soi !). De fait, 40% des salarié-es ont continué de travailler, même dans des secteurs non-essentiels. Le gouvernement a fait passer des ordonnances qui restreignent les libertés syndicales, font passer le temps de travail à 48h voir 60h par semaine dans certains secteurs, organisent le vol des congés et des RTT, etc. Le versement de primes ridicules est méprisant alors que Medef comme gouvernement refusent toute augmentation de salaire.

D’autre part, le gouvernement débloque 110 de milliards d’euros pour sauver les capitalistes. Son « plan d’aide à Air France » (7 milliards) s’accompagne de l’exigence que la multinationale fasse plus de profits et supprime encore des emplois. Au lieu de donner encore et toujours des milliards, il faut (re)nationaliser Air France et créer un service public du transport (aérien, ferroviaire…) permettant ainsi une politique écologique et rationnelle du transport.

Le droit de retrait a été bien souvent contesté par les patrons et le gouvernement se permet de sanctionner les inspecteurs du travail qui veulent obliger les entreprises à prendre des mesures de santé.

C’est aux travailleur-ses de décider de la reprise ou non !

Partout où on le peut, des collectifs de salariés, les syndicats, doivent réunir les travailleurs (dans le respect des règles sanitaires) pour poser les revendications et décider ensemble. Là où le travail a déjà repris, là où il reprendra le 11 mai, la même exigence : pas de reprise si les conditions sanitaires ne sont pas réunies : protection, dépistage…

Nos organisation syndicales doivent mener campagne, avec matériel revendicatif et combatif, et ne pas hésiter à organiser grève ou droit de retrait. Nous ne voulons pas compter nos morts quand ils comptent leurs profits.

Préparons un mouvement de « tous ensemble » contre la politique de Macron et du MEDEF !

Nous allons connaître un 1er Mai confiné. Nous n’allons pas pouvoir manifester dans les rues. Cela ne doit pas empêcher d’exprimer notre colère et de revendiquer. Sur les réseaux sociaux, à nos fenêtres et balcons par des banderoles et affiches, et pourquoi pas dans la rue lors de nos sorties autorisées avec des affiches, badges ou autocollants en rapport avec le 1er Mai des travailleur-ses et nos revendications, en gardant les gestes barrière.

Incapables de nous protéger, les capitalistes vont vouloir nous faire payer la crise de leur système. Nos organisations syndicales doivent également préparer un mouvement de masse pour en finir avec la politique pour les riches et les patrons de Macron. C’est aux capitalistes de payer pour leur crise sanitaire, économique : récupérons les centaines de milliards des ultra-riches et des entreprises du CAC40 qui sont dans les coffres et sur les comptes, en France comme dans les paradis fiscaux

  • Zéro licenciement et ouverture des livres de comptes des entreprises. Des aides aux petites et moyennes entreprises conditionnées au maintien de l’emploi et à des embauches
  • Réduction du temps de travail, d’abord à 32 heures puis au-delà, avec embauches compensatrices, sans baisse de salaires, pour partager le travail et en finir avec le chômage
  • Pour une Sécurité sociale qui offre une couverture à 100% financé par le salaire socialisé
  • Abandon de la réforme des retraites Macron et retour à une retraite pleine et entière à 60 ans avec 37,5 annuités de cotisation maximum (moins pour les métiers pénibles)
  • Pour le développement des services publics de qualité et en proximité et l’arrêt des privatisations, pour des budgets à la hauteur des besoins de la population et des embauches massives, en particulier dans la santé, la recherche et dans l’éducation, de la maternelle à l’université
  • Pour l’expropriation/nationalisation de tous les grands groupes pour réorganiser l’économie de manière démocratique et écologique, en planifiant la production en fonction de ce qui est utile et non pour les profits

La crise sanitaire actuelle montre à tous les niveaux à quel point le capitalisme ne fonctionne pas pour satisfaire les besoins de la majorité de la population. Les travailleurs doivent s’organiser et se syndiquer pour défendre leurs droits et se préparer à lutter toutes et tous ensemble. Les syndicalistes combatifs organisent la résistance des travailleurs au quotidien dans les entreprises et les établissements publics, s’efforcent à construire un mouvement de masse contre la politique de Macron-Philippe.

Il s’agit de défendre notre santé et nos vies. Nous avons besoin d’une force politique, un parti qui défende un programme à l’opposé de celui des capitalistes. Les syndicalistes doivent prendre leur place dans la construction d’un tel parti pour en faire un outil qui lutte pour les intérêts de la classe ouvrière et de la majorité de la population, un parti qui porte la voix des travailleurs-euses, les organise en vue de prendre le pouvoir pour construire une société sans exploitation ni misère, mais solidaire, fraternelle et collective : le socialisme.

Pour lutter pour des syndicats combatifs, contre le capitalisme et l’exploitation, n’hésite pas à prendre contact avec nous !