
Aujourd’hui, en début d’après-midi, vingt-deux manifestants de EndBadGovernance arrêtés pour marquer le meurtre des manifestants de EndSARS ont été relâchés par la police.
La lutte #EndSARS d’octobre 2020 marque un tournant dans l’histoire du Nigeria. Les élites dirigeantes du pays ont été choquées par la protestation massive des jeunes à travers le pays pour exiger la fin d’une unité dévoyée de la force de police du Nigéria appelée SARS. Bien que l’État ait sponsorisé des voyous pour attaquer les manifestants et que la police ait tiré sur des manifestants en divers endroits, les jeunes ont fait preuve de résilience et d’unité d’action pendant deux semaines.
Hassan Taiwo Soweto, membre du comité d’organisation du mouvement #Endbadgovernance de l’État de Lagos et porte-parole national de la Youth Rights Campaign (YRC), a fait passer ce message lorsque lui et les autres ont été libérés plus tôt dans la journée : « Nous venons d’être libérés après que le commissaire de police soit descendu au poste de police de Panti en plaidant hypocritement. La brutalisation, l’agression et l’arrestation ont eu lieu en sa présence. Il en a donné l’ordre. De toute évidence, nous n’avons pas fini d’entendre parler de cette affaire. Beaucoup d’entre nous sont blessés. Un camarade avait le nez en sang. Deux camarades, un homme et une femme, ont subi des attouchements sexuels. Un camarade a été déshabillé – nous avons dû trouver une corde pour retenir son pantalon afin de préserver sa dignité. Beaucoup sont encore sous le choc. L’officier Nnadi James m’a déchiré les vêtements au poste de police de Panti.
Cette violation de nos droits et ces brutalités, commises un jour où l’on commémore un massacre brutal perpétré il y a quatre ans, ne peuvent être tolérées. Nous voulons que justice soit faite. Nous ne nous arrêterons pas tant que nous ne l’aurons pas obtenue. Quant à la lutte contre les politiques anti-pauvres de Tinubu, cette agression ne nous dissuadera pas. La lutte continue jusqu’à la victoire ». #EndBadGovernanceInNigeria