Ne laissons aucun répit à Bayrou et Macron, luttons pour les stopper !

La grève du 5 décembre contre le plan d’austérité de Barnier de 60 milliards a été une réussite. Quelques mesures phare comme les jours de carence ont entraîné la colère. Puis plus rien : aucune stratégie annoncée par les directions syndicales malgré les différentes journées de grève nationales de plusieurs secteurs qui avaient lieu. On aurait pu faire plusieurs jours de grève interprofessionnelle pour faire tomber le gouvernement et imposer nos revendications.

La pression est tout de même montée à la base des syndicats pour que le public se joigne au privé le 12 décembre, date prévue par la CGT sur les licenciements. Mais le minimum de mobilisation a été fait et la date est restée très confidentielle. À la SNCF, après quelques concessions sur la durée du maintien des acquis dans le privé, la grève n’a pas décollé faute de lien avec les revendications sur les salaires et avec les différents statuts. À la RATP idem.

Pourtant les dépôts sont vendus un par un. Il y a eu peu de réactions des syndicats. Heureusement le gouvernement Barnier est tombé. Mais là encore, la plupart des syndicats hormis la CGT ont signé avec le patronat un texte le 12 décembre pour demander plus de stabilité et plus de dialogue social alors que cela fait 7 ans que Macron nous marche dessus, puis plus rien n’a été proposé.

Construire un rapport de force contre le gouvernement et le patronat

La colère et l’envie de lutter sont là mais les travailleur-ses attendent des propositions sérieuses de lutte pour se mettre en action et pas des journées isolées sans plan de lutte. Partout, il faut des syndicats combatifs et combler les déserts syndicaux en multipliant les actions de syndicalisation et la formation des membres et des élus. L’enjeu est de travailler à des revendications qui permettent d’unir les différents statuts des travailleurs et d’organiser des luttes déterminées à gagner sur la durée.

Le 22 janvier, il y a à nouveau une journée d’action contre les licenciements et certains secteurs s’y joignent. Cela est insuffisant, c’est toute la politique de Macron et du gouvernement Bayrou qui va nous ressortir la même chose qu’il faut stopper. Pour cela, il faut que les journées sectorielles de grève soient des points d’appui pour construire une grève interprofessionnelle de trois jours fin janvier. Cela ramènera bon nombre de travailleurs prêts à s’organiser qui refusent les journées isolées et pour qui le slogan de grève générale paraît bien haut pour l’instant.

Une grève de démonstration de 3 jours serait une vraie démonstration de force sans attendre qu’un nouveau gouvernement réactionnaire se consolide. Cela pousserait les capitalistes dans leurs retranchements et permettrait de discuter largement sur les lieux de travail, en assemblée, d’un gouvernement issu des travailleurs et d’accroître nos forces pour les futurs combats que notre classe sociale aura à affronter face à une classe capitaliste toujours plus offensive.

Par Matthias, article paru dans l’Égalité n°226