Le PS à la manoeuvre

Quand on demande à Olivier Faure si un accord de budget avec le gouvernement se profile, il répond que le PS est « non pas dans une concertation, mais dans une négociation ». Mais il n’y a rien à négocier avec Macron et Bayrou.

Le changement, c’est toujours pas maintenant

Le Parti Socialiste considérant que la « gauche du tout ou rien, c’est la gauche du rien », semble prendre chaque petit signe de non-échec comme une grande victoire, et s’en sert pour prendre une posture d’opposition « sérieuse » à Macron. Signe que non seulement cette pseudo-opposition autoproclamée ne pense pas hors du cadre des institutions, comme c’est attendu, mais qu’elle est toujours prête à gérer les affaires pour et avec les capitalistes.


Le PS, sous couvert de ne « pas scier la branche sur laquelle [ils sont] assis », d’après Faure, va jusqu’à rejeter l’idée de censurer le gouvernement Bayrou. Pourtant, ce dernier n’ose pas qualifier le RN d’extrême droite, de peur d’une censure de leur part. Il faut nous attendre à lutter contre ce gouvernement plus longtemps que prévu.


Alors que les attaques sont annoncées, la direction du PS cherche donc un compromis avec le gouvernement Bayrou. Ainsi, elle pèse sur les directions syndicales et le PCF. Ces derniers semblent d’accord et donnent du temps à Bayrou en attendant le nouveau budget.


Mais le PS marche aussi sur des œufs car ils ne veulent pas trop se compromettre avant des municipales ou des législatives anticipées de peur de perdre des voix à gauche… ni paraître comme les diviseurs et s’éloigner trop de LFI, ce qui menacerait leurs des sièges.

Depuis un siècle le PS est passé d’un parti réformiste à un parti bourgeois en perdant sa base ouvrière et n’a eu de cesse de tout ramener à la bourgeoisie pour la sauver. Maintenant, il est clair qu’il n’ont gardé de Jean Jaurès que la formule « Le socialisme, c’est la république jusqu’au bout », sans pour autant la comprendre. Bien qu’ils en gardent jalousement le nom, le PS n’a plus rien de socialiste depuis un bon moment. C’est à travers nos idées et notre programme que nous pouvons nous revendiquer véritablement socialistes.