Macron, Darmanin, Retailleau : la surenchère raciste au service des capitalistes

Depuis plusieurs années, les polémiques discriminatoires et racistes, les discours sécuritaires occupent le devant de la scène politique. Le trio Emmanuel Macron, Gérald Darmanin et Bruno Retailleau est bien rôdé aux manœuvres de diversion. Sous couvert de « lutte contre l’insécurité » ou de défense de la « laïcité », ils mènent une campagne constante contre les étrangers, contre les musulmans – qui s’est renforcée avec la guerre génocidaire à Gaza. Ils la déploient pour masquer les attaques bien réelles contre l’ensemble des travailleurs et des chômeurs.

Chaque vague médiatique sur une tenue vestimentaire, une cantine ou un fait divers est instrumentalisée pour exacerber les tensions. Les musulmans, notamment, sont constamment pris pour cible, comme si leur simple existence remettait en cause la République. Retailleau parle de « reconquête républicaine », Darmanin agite la menace du communautarisme, et Macron souffle le chaud et le froid pour maintenir l’ambiguïté. Mais à qui cela profite-t-il ?

Le 2 juillet, les députés de LREM jusqu’au RN ont augmenté la durée max d’enfermement en Centre de Rétention Administrative de 90 à 210 jours (soit 7 mois !) pour les étrangers dont le « comportement » serait une « menace » pour l’ordre public » ; le même prétexte qui sert à interdire les manifs contre le génocide à Gaza…

L’exploitation dans les métiers « en tension »

Les conditions et salaires pourris dans les secteurs dits « en tension » y ont créé une pénurie de main d’œuvre. Servant d’argument à des politiques migratoires prétendument « pragmatiques », la réalité est tout autre : on crée des titres de séjour précaires, liés à un employeur unique, rendant les travailleurs immigrés dépendants, soumis aux abus et au chantage. Cette politique expose particulièrement les femmes immigrées dans les métiers du soin et du nettoyage… C’est aussi le cas pour les jeunes migrants dans la restauration.

Pour l’unité des jeunes et des travailleurs

Pendant que les étrangers et les jeunes des quartiers sont accusés de tous les maux, les grandes entreprises du CAC40 font des profits record (80 milliards de dividendes en 2024), les services publics, privés de tout, qui s’écroulent, les loyers explosent.

Il est temps de nous unir autour d’un programme combatif contre le racisme et les politiques des capitalistes. Quelle que soit son origine, qu’on soit musulmans, non-musulmans, athées, français ou étrangers : nous avons tout à gagner à lutter ensemble contre le racisme et l’exploitation.

Des luttes existent face aux violences policières et au racisme, parmi les étrangers comme celles des mineurs isolés… Un mouvement de lutte massif contre le racisme et le capitalisme est à l’ordre du jour, dès septembre !

  • Un emploi et un logement pour toutes et tous !
  • Régularisation de tous les sans-papiers
  • Arrêt des contrôles au faciès
  • Abrogation de toutes les lois et circulaires racistes et sécuritaires
  • Fin des titres de séjour liés aux employeurs
  • Hausse des salaires et embauches massives dans les services publics
  • Pour une grande campagne des syndicats de travailleurs contre le racisme

Article paru dans l’Égalité n°229, par LM