Les jours de Macron sont-ils comptés ?

Action de protestation face à l'affaire Benalla, place de la Contrescarpe à Paris le 27 juillet
Action de protestation face à l’affaire Benalla, place de la Contrescarpe à Paris le 27 juillet

Les jours de Macron sont-ils comptés ? Même avant l’affaire « Benalla » la chute de Macron dans les sondages s’amplifiait. Toutes les mesures prises depuis un an n’ont été que dans un sens, favoriser les ultra-riches (voir cet article), grands patrons, banquiers et actionnaires. La suppression de milliers de postes dans les services publics, la dégradation des conditions de travail partout, c’est le quotidien de la grande majorité des travailleurs. Ce gouvernement a déjà baissé les APL, il envisage encore de baisser les autres allocations (lire cet article) y compris pour les travailleurs handicapés. Et on a également vu au printemps l’annonce de milliards de profits et d’argent versé aux actionnaires alors que les salaires sont bas. La mise en place de la loi travail II, qui est venue aggraver la loi El Khomri de 2016, a permis de faciliter des plans de licenciements comme à Pimkie ou à Peugeot, avec des centaines de travailleurs qui se sont retrouvés sans emploi.

C’est clair pour une majorité de la population, Macron n’est pas « notre » président, il est le représentant des riches. Les résistances de tout le printemps contre sa politique le montrent. C’est d’ailleurs là que sa chute dans les sondages s’est accélérée car la « réforme de la SNCF » (la privatisation du rail en fait) et la mise en place de la sélection à l’Université ont bien été comprises comme de véritables reculs sociaux. Sa cote de popularité (ce qui ne veut même pas dire « soutien à sa politique » car ce serait encore plus faible) est à 32%, contre 52% l’été dernier… et l’affaire Benalla est arrivée après ce sondage !

Magouilles, arrangements et abus de pouvoir

Il est impressionnant de voir à quel point la société et la fonction de président sont antidémocratiques pour qu’un individu aussi louche que Benalla puisse se retrouver conseiller spécial, avoir des passe-droits partout (dont un badge d’accès à l’Assemblée nationale pour pouvoir profiter de la salle de sport de celle-ci !), avoir un appartement de fonction, être payé 6000 euros (à ce que disent les services présidentiels…), sans parler des divers avantages donnés soit par sa fonction, soit par Macron lui-même.
Il est impressionnant également que cet individu ait pu se retrouver équipé comme un flic, tabassant des manifestants, sans jamais se faire inquiéter jusqu’à ce que le journal Le Monde dévoile l’affaire. Autrement dit, n’importe quel tordu qui a envie de taper du manifestant et qui a des potes dans les hautes sphères de la police ou de l’Elysée peut le faire…

Macron prétendait que les choses allaient changer mais il préside et gouverne exactement comme Valls-Hollande ou Sarkozy, avec les arrangements pour les amis, aussi bien des petites frappes comme Benalla que les grands patrons à qui on accorde tout ce qu’ils veulent.

Organiser notre propre force politique qui défende les intérêts de la majorité de la population

Le PS ou la droite peuvent bien protester et faire du bruit sur l’affaire Benalla, ils ont fait pareil quand ils étaient au pouvoir. Quant au FN, qui passe son temps à traiter les étudiants, les manifestants, les syndicalistes, de « voyous », on a du mal à croire qu’ils soient contre les actes violents de Benalla sur des manifestants.

Il est quand même dommage qu’au mois de mai, syndicats et partis de gauche aient pris des initiatives communes de manifestations et que depuis il n’y ait plus rien. La France Insoumise et Mélenchon forment une opposition, et cela permet de rassembler des milliers de personnes qui en ont assez de cette situation, mais ce n’est pas suffisant.

L’affaire Benalla montre la corruption et les magouilles de ce système, elle montre que tout est lié : la politique antisociale, la politique économique en faveur des ultra riches, les pratiques anti-démocratiques et autoritaires. Face à ça, il faut une force politique de masse et de lutte, qui organise des dizaines de milliers de jeunes, de travailleur/ses, de retraités, pour discuter ensemble et parler d’une voix unie face à Macron et aux médias à son service. C’est un tel nouveau parti, véritablement démocratique, que nous voulons construire, avec les insoumis et avec des milliers d’autres, en proposant aux discussions nos idées et propositions socialistes révolutionnaires, contre ce régime pourri et le capitalisme qu’il sert, et pour le socialisme.

S’organiser, préparer les luttes et les combats de la rentrée, proposer un véritable front commun pour les luttes, construire une véritable force politique, toutes celles et tous ceux qui en ont assez de la politique de Macron peuvent le faire avec nous, dès maintenant ou après quelques semaines de vacances bien méritées cet été. Nous serons d’ailleurs présent-e-s aux Amphis d’été de la France insoumise (qui se tiennent du 23 au 26 août à Marseille) où nous aurons un stand, si tu es dans le coin !

Contacte-nous pour discuter et agir avec nous !