Stop à l’assistanat des riches!

emancipation-coulComment se fait-il que 50 % de la population en France se partage seulement 5 % des richesses produites, alors que les 10 % les plus riches se gavent en pillant 50 % des richesses pour eux seuls ? Macron dit que les aides sociales coûtent « un pognon de dingue » mais de quoi parle‑t-il ? Les minima sociaux permettent aujourd’hui de limiter le taux de pauvreté à 14 % au lieu de 26 %.

Bernard Arnault s’est accaparé en un an l’équivalent de ce que gagnent sur la même période les 2,6 millions de personnes les plus pauvres du pays. Ça n’a rien de naturel !

L’aide aux entreprises, par contre, comprend des milliers de dispositifs dont le coût s’élève à 200 milliards d’euros par an, soit l’équivalent du budget de l’État.

Article publié dans l’Egalité 190

L’optimisation fiscale permet légalement aux millionnaires de ne pas payer la TVA sur les produits de luxe, comme Arnault et son yacht immatriculé aux îles Caïman.

Les députés, en refusant d’interdire l’évasion fiscale, laissent les supers riches voler 80 milliard d’euros par an à l’État : soit 10 milliard de plus que le budget de l’Éducation nationale !

De l’argent public pour licencier

Parmi ces aides, le CICE (crédit impôt compétitivité emploi) est une mesure du gouvernement Ayrault de 2012. Il coûte près de 20 milliards par an et bénéficie aux entreprises du CAC 40 et a soi-disant pour but de créer de l’emploi. Les actionnaires du CAC 40 se sont partagé 100 milliards d’euros en 2017, ils n’avaient donc pas besoin des 20 milliards qu’a coûté le CICE pour créer de l’emploi, s’il le voulaient ils auraient utilisé une partie de leurs monstrueux bénéfices.

La mise en pratique de cette politique d’assistanat aux entreprises accompagne des lois « travail ». Elles ont pour but de baisser les protections sociales, de diminuer les salaires et de faciliter les licenciements, comme chez PSA, Pimkie, le Figaro, les Inrocks, Jules, Bizzbee, ou encore Carrefour, qui distribue le CICE et autres aux actionnaires et supprime 4 500 emplois !

Les PDG et les actionnaires sont les bénéficiaires de toutes les mesures d’assistanat mises en place par ce gouvernement et leurs prédécesseurs. Il est temps d’inverser la balance pour le bien des travailleur.se.s !

Par Mathieu Jardin