Le désastre de la fin des contrats aidés

quimper-1-200 manifestants contre la fin des emplois-aides
quimper-1-200 manifestants contre la fin des emplois-aides

Sous prétexte d’assainir le budget de l’État et de respecter les engagements vis-à-vis de l’Union européenne, ce sont encore les plus démunis que le gouvernement fait trinquer avec la réduction drastique du nombre de contrats aidés. Depuis le 9 août, le gel des cinq types de contrats aidés existants a conduit à une perte de 166 000 emplois !

Fin des contrats aidés, nombreux à galérer

40 % de ces contrats profitaient aux établissements d’enseignement et aux collectivités territoriales qui se retrouvent dans l’incapacité de répondre aux besoins. De nombreuses écoles, mises devant le fait accompli quelques semaines avant la rentrée, ont dû réduire les plages d’accueil périscolaire, supprimer les activités, augmenter le prix de la cantine… Les conséquences sont dramatiques, tant pour les salariés concernés que pour les familles qui profitaient des services offerts ou peu chers au travers de ces contrats. Les secteurs associatifs et culturels sont également très affectés : les restos du coeur, Emmaüs, les refuges animaliers… alors que les besoins explosent.

Les femmes sont aussi particulièrement touchées par cette mesure. D’une part en tant que salariées puisque les secteurs les plus concernés emploient majoritairement des femmes. Et d’autres part, au sein du foyer car ce sont bien souvent elles qui répondent aux besoins en terme de garde d’enfants ou de soin des proches qu’il va falloir compenser.

Des emplois précaires qui répondent à de vrais besoins

Les contrats aidés n’ont rien de l’emploi rêvé : ils sont très précaires, à temps partiel bien souvent, et sont mal payés. Il est vrai, comme le montrent les études depuis longtemps, que ces contrats ne permettent que rarement une insertion professionnelle, comme l’a souligné très hypocritement la Ministre du travail, et qu’ils peuvent même engendrer des difficultés sociales et financières plus importantes. Il ne s’agit donc pas de défendre ces contrats qui permettent à des employeurs d’avoir une main d’œuvre à moindre coût grâce à l’argent public.

Mais pour autant, nous ne pouvons nullement nous satisfaire de ce plan de licenciement massif du gouvernement, car les besoins auxquels ils répondent sont réels. Plutôt que de les supprimer purement et simplement, il faudrait pérenniser les contrats par la titularisation dans le public ou la transformation de ces CDD en CDI dans le privé.

> Assez de ces politiques d’austérité !
> Titularisation et CDIsation de tous les contrats aidés
> Pour de vrais emplois qui répondent à de vrais besoins !

Par Rachel et Yann