La Poste, ça craque et ça lutte !

D’une « réorganisation » à l’autre, les tournées sont allongées voire supprimées, elles sont de moins en moins faisables au quotidien et les effectifs continuent de dégringoler. Les rémunérations dérisoires sont à peine au dessus du SMIC. Alors des grèves éclatent un peu partout depuis le début de l’année et surtout depuis avril : Fontenay-le-Comte (85), Orléans (45), Sorinières (44), Cestas (33), Chaumont (52), Antony et Châtenay (92), Saint-Laurent (Guyane)… S’ajoutent des grèves contre la fermeture de bureaux, comme en Haute-Vienne. Après 38 jours de grève et une occupation de la plateforme, les postiers de Afa-Baleone (Corse du sud) ont signé un accord avec la direction le 7 mai afin de compenser la suppression d’une prime locale de 500 € par mois et des garanties sur des embauches. Ces luttes sortent souvent victorieuses malgré leur isolement. Si elles sont déjà victorieuses, un mouvement d’ensemble permettrait d’arracher des gains conséquents.

Article paru dans l’Égalité n°228, par YB