Aujourd’hui a eu lieu une grève à la RATP comme il n’y en avait pas eue depuis longtemps. Des taux de grévistes à 100% sur le RER, des taux de 70 à 90% sur la maintenance ferrée et bus, les conducteurs métro et RER en grève ainsi que de très nombreux machinistes-receveurs, de 50 à 70% selon les dépôts. Certains ont tenu des piquets de grève sur leur dépôt le matin pour tenter de convaincre les derniers non grévistes de débrayer. A la maintenance, de nombreux travailleurs ont vu leurs maîtrises se mettre en grève également. Devant le rassemblement qui avait lieu au siège de la RATP à Bercy ce matin, nous y avons même croisé des travailleurs administratifs des bureaux. L’ambiance était combative et déterminée, les grévistes scandant « Macron démission » et huant les conducteurs de bus circulant encore devant le rassemblement.
« On n’avait pas vu ça depuis au moins la grève de 2007 quand Sarko avait attaqué nos retraites déjà à l’époque ! ». Les grévistes de la RATP ont été soutenus par quelques militants syndicaux de la SNCF venus au rassemblement. C’est la première grosse grève contre la casse du système de retraite et surtout le système des points. Mais les grévistes étaient bien conscients qu’ils n’allaient pas gagner comme ça contre Macron. Que d’une part il faudrait qu’il y ait une autre grève, mais qu’elle soit avec les autres secteurs pour paralyser l’économie, et qu’elle soit illimitée. Certains travailleurs se joindront à la manifestation appelée par FO le 21 septembre, mais surtout la plupart, à l’appel de la CGT et Solidaires, referont grève le 24 septembre avec les cheminots et de nombreux autres secteurs.