Congrès de l’UMP : les vieilles recettes nauséabondes de la droite !

L’UMP a été créée pour rassembler la droite au sein d’un même parti qui devait être un outil pour l’ambition présidentielle de Nicolas Sarkozy. Ses défaites électorales successives au cours du mandat ont laissé ce parti «orphelin» d’un leader charismatique. Le 18 novembre, le congrès de l’UMP choisira une nouvelle équipe dirigeante pour l’UMP et votera sur les motions des différents mouvements qui composent ce parti.

Une fois les seconds couteaux (Lemaire, Kosciusko-Morizet, etc.) éliminés par leur incapacité à avoir les parrainages suffisants, il ne reste que deux listes de direction en lice : celle conduite par Fillon avec Wauquiez et Pécresse et l’autre par Copé avec Luc Châtel et Tabarot, avec derrière le contrôle du parti en vue des prochaines présidentielles après le départ des centristes.

Bien malin qui pourrait différencier leurs «programmes» qui sont un calque des propositions du MEDEF pour ce qui est du versant économique. Les motions des principaux mouvements : Droite Populaire, La Droite Forte, La Droite Sociale (!)… sont à peine plus différenciées.

Elles se distinguent seulement par les prétendues valeurs de la République plus ou moins mises en avant : sécurité, mérite et effort, valeur du travail… Concrètement ce ne sont que les recettes surannées et répugnantes, qui nous ont menés droit à l’indigestion économique et sociale.

Au menu de tous : pour favoriser la volonté entrepreneuriale et la compétitivité, moins d’impôts et de cotisations sociales pour les entreprises (et les plus riches), moins de contraintes pour les entreprises – autrement dit, fin du CDI, facilités pour licencier, flexibilité, dérégulation du travail -, hausse du temps de travail avec la fin des 35 heures.

En finir avec l’assistanat et lutte contre la fraude aux prestations sociales… Mais pas celles des entreprises, 80% du montant. C’est la continuation des attaques contre la protection sociale.

Pour financer cela et réduire la dette publique en la faisant payer à la classe ouvrière, ils proposent tous un recentrage de l’Etat sur les missions régaliennes (armée, police, justice), ce qui implique toujours plus de privatisations et la libéralisation accrue de la Santé, de l’Education, des transports, de l’énergie, du marché de l’emploi, entre autres.

Sentant bien que pas grand-chose ne les distingue, ils finissent tous par faire de la surenchère réactionnaire, sécuritaire, homophobe et raciste : Police et justice forte et rapide ; préservation de la cellule familiale contre le droit au mariage et à l’adoption des homosexuels ; lutte contre l’immigration et le «communautarisme» qui sont assimilé aux problèmes de sécurité et d’intégrisme… Le tout avec des appels du pied, sinon au FN, du moins à sa base.

Mais au final qu’attendre de plus de ces politiciens carriéristes au service des différentes parties de la bourgeoisie et du patronat ? les uns libéraux liés à la aux gros capitalistes et à la finance, les autres plus conservateurs et liés au vieux patronat («industriel») et aux petits patrons.

Par Yann Venier, article paru dans l’Egalité n°159