Budget : Un gouvernement qui ne tient qu’à un fil !

Bayrou poursuit la politique de coupes massives dans les budgets. Budgets qu’il a encore passés en 49.3, sans vote à l’Assemblée. À la différence de Barnier, Bayrou a pu survivre avec l’appui du PS et du RN, qui ne l’ont pas censuré.

« Economies » sur le dos de la population

Les coupes budgétaires frappent partout : 2,2 milliards sont volés aux régions, départements, agglomérations et communes. Plein de services publics sont impactés : routes, équipements sportifs, santé, culture, écoles… des mesures et structures sociales menacées, ainsi que des associations.

Du côté des budgets directs des ministères, c’est l’hécatombe : 1 milliard d’euros volés à la Recherche dans l’enseignement supérieur, 1,2 milliard d’euros volés à l’aide au développement, 150 millions volés à la culture, 100 millions volés au sport, 80 millions volés à l’audiovisuel public, 225 millions volés à l’Éducation nationale.

Avec l’appui du PS

Le PS se vante d’avoir arraché des avancées à Bayrou en acceptant de ne pas le censurer. Ils en font même une campagne d’affichage ! De qui se moque t-il ? C’est tout l’inverse : il leur a permis de faire passer un budget d’austérité.

Avec les 225 millions pris à l’Éducation, comment au juste pourrait-on prétendre « sauver » 4000 postes d’enseignants ? Dont il reste à vérifier s’ils seront réellement pourvus, car plus personne ne veut enseigner.

Le fonds vert dédié à leur soi-disant « transition écologique » devait augmenter, selon le PS. En fait, il baisse, lui aussi de 1,45 milliard d’euros, et le dispositif MaPrimeRénov’ (qui a surtout fait augmenter les prix et la fraude, au lieu d’avoir un service public fiable dédié à la rénovation) de 900 millions d’euros. Quant à l’augmentation de l’enveloppe « surprime catastrophes naturelles », le gouvernement n’a pas eu trop le choix, avec les dégâts gigantesques et dévastateurs à Mayotte.

Des partis bourgeois unis pour maintenir les profits des capitalistes

Le choix du PS n’est pas une surprise. Depuis des dizaines d’années, les gouvernements, de droite comme du PS et ses alliés, ont organisé et supervisé le déclin de ce qu’ils appellent le « modèle social français ». Macron est l’incarnation de cette politique.

La colère est grande dans la population. La privatisation et les pressions exercées sur les services pour qu’ils soient « rentables », ce qui a précisément conduit à ce qu’ils soient moins efficaces, ont conduit à des fermetures d’écoles et d’hôpitaux. Aujourd’hui, LR, Renaissance et le PS de Hollande jusqu’au RN s’accordent pour les intérêts des capitalistes et pour mener une offensive contre tout ce qu’il reste encore des acquis sociaux. Contre les capitalistes, leurs gouvernements, et leurs partis, il faut que les travailleurs et la majorité de la population s’unissent !

Article paru dans l’Égalité n°227