Assez de la pression !

L’année 2024 a marqué, une fois de plus, une augmentation forte des oppressions envers la jeunesse. En réduisant toujours plus le budget de l’éducation, en supprimant des postes de profs et d’éducateurs, ils détruisent peu à peu le système éducatif déjà mis à mal par Parcoursup et son système injuste de mise en concurrence des étudiants, qui laisse sur le carreau des centaines de jeunes.

La jeunesse fait également face à une forte répression dans des situations de luttes sociales, comme c’est le cas pour les mobilisations Gaza, notamment dans les facs, avec des interdictions injustifiées de manifester et des violences policières qui se multiplient dans la plus complète impunité. Pour couronner le tout, on nous propose des emplois sous-payés, comme les stages SNU (Service National Universel) qui ne servent qu’à promouvoir l’autorité et le respect de l’ordre, sous couvert d’opportunités pour les jeunes. Ou bien les services civiques, ou encore, pour toutes les personnes touchant le RSA, les 15 heures hebdomadaires de travail obligatoire et non rémunérées !

Dans cette oppression toujours plus forte, on peut voir le souhait des capitalistes de contrôler le parcours des jeunes et de les rendre les plus dociles possibles, en développant l’obéissance, l’ordre et le patriotisme par le biais du SNU par exemple, ou en obligeant dans les salles de classe l’affichage des paroles de l’hymne national. Cette volonté de mettre la jeunesse au pas résonne avec les multiples interventions de Macron au champ lexical guerrier, comme par exemple son désir de « réarmement démographique ».

Les raisons de cette pression

La situation est de pire en pire pour les jeunes. Il y a une réelle volonté de mettre la tête de la population sous l’eau, pour éviter l’émergence de luttes sociales et de soulèvements. En mettant les jeunes au travail et en s’assurant qu’ils aient suffisamment de pression (emplois du temps de 8h à 18h, contrôle continu, etc.), ils ne leur permettent pas d’avoir le temps ni l’énergie de s’organiser pour militer, ou même de trop réfléchir aux ficelles de l’organisation de la société en classes et aux moyens de changer les choses.

Ce système permet aussi au capitalisme d’exploiter encore davantage et encore plus jeunes les travailleurs, en s’offrant des jeunes hyper-spécialisés mais qu’ils peuvent sous-payer et licencier quand bon leur semble. Il s’agit d’un des grands principes du capitalisme théorisé par Marx, l’armée de réserve de travailleurs : le chômage de masse induit par le capitalisme justifie le maintien des salaires des travailleurs à un niveau très bas, et donc d’imposer la précarité. La présence d’un grand nombre de chômeurs est donc non seulement inévitable, mais également voulue par le capitalisme.

Face au capitalisme qui par sa nature nous contraint et nous oppresse, nous met la tête sous l’eau pour nous empêcher de réagir, unissons-nous ! Avec la Gauche Révolutionnaire, luttons contre ces oppressions et contre le capitalisme en général, luttons pour le socialisme !

Article paru dans l’Égalité n°226