Macron veut détruire l’avenir des jeunes !

31392144_1715009728587446_2399882623829671936_nMacron et son gouvernement mènent une série d’attaques contre l’éducation. Ils veulent une refonte du système éducatif, mais en réalité, ils ne font qu’aggraver des phénomènes inégalitaires existants. Jusqu’ici, la sélection pour entrer à l’Université s’opérait déjà : niveau de vie, problèmes respectifs, difficultés financières, lieu d’habitation, dissuasions… Avec la loi ORE (Orientation et Réussite des Étudiants), cette sélection sociale est maintenant officielle : « Parcoursup » est une machine de tri géante. Les critères de Parcoursup sont amovibles : chaque année, le gouvernement pourra restreindre l’accès aux études supérieures. Il faut s’attendre à une augmentation monstrueuse des frais d’inscription : à Nice c’est déjà le cas, le prix de certains masters passe de 256 € à 4000 €. Aucun enfant d’ouvrier ne pourra plus s’offrir des études de biologie là-bas.

Article publié dans l’Égalité n°189

Dans le secondaire, ça ne va pas mieux. Le nombre de professeurs va diminuer dans 15 académies. Dans 5 académies, le nombre va stagner. On attend pourtant une augmentation de 26 000 élèves. Les suppressions de classes font perdre des options à des départements entiers. Par exemple, la Seine-Saint-Denis (93) n’a plus aucune classe européenne. En Seine-et-Marne (77), deux enfants sourds-muets se sont vus refuser l’accès à un établissement adapté à leur handicap, et seront obligés d’aller dans un centre loin des autres enfants. De la primaire à la fac, les scolarisés doivent s’adapter aux services proposés et pas l’inverse. Pas de place pour les handicapés ? Pas d’études !

En mars-avril, la contestation a été énorme partout : les Assemblées Générales (AG) ont pu aboutir à des blocages, des occupations et des manifs suivies par de nombreux étudiants, professeurs et personnels. Les AG ont été massives : 500 à Rouen, jusqu’à 1500 à Tolbiac, 1600 à Nanterre et jusqu’à 5 000 à Rennes II ! Le soutien mutuel entre grévistes et étudiants a permis d’unifier et d’élargir la lutte. L’occupation de l’Université de Rouen a permis la venue de MIE (mineurs isolés étrangers), qui ont alors pu exposer leurs problèmes liés aux lois racistes comme la loi Collomb. Il faut continuer dans ce sens pour battre Macron, en inscrivant nos revendications dans une lutte de masse ! C’est en allant dans cette voie que nous pourrons, ensemble, faire reculer Macron.

Défendons notre avenir !

La société défendue par le gouvernement et les capitalistes est profondément injuste et inégalitaire, il faut la combattre ! De la loi ORE à la loi Collomb, il faut faire face à la répression, au racisme, et défendre un service public ouvert, des conditions de vie décentes et une éducation qui répond aux besoins de tous, pas à ceux des patrons. Menons une guerre contre Macron, son gouvernement et tous ceux qui veulent nous empêcher d’étudier ! Unissons-nous, cheminots, hospitaliers, professeurs, étudiants, salariés du public, du privé et retraités, organisons-nous, faisons front uni pour défendre nos droits et notre avenir ! Instaurons une société meilleure, égalitaire, sans discriminations, sans répression, sans sélection : le socialisme !

 

 

Quand Macron rime avec répression

Depuis le début du mouvement, les étudiants connaissent une répression musclée de la part du gouvernement et des milices d’extrême-droite. Pendant que les étudiants de nombreuses facs se faisaient dégager par les CRS, ceux de Montpellier ont été attaqués par une milice armée avec la complicité du doyen de leur fac de droit. Les bâtiments occupés pacifiquement sont évacués par les forces de « l’ordre » à coups de matraques et de lacrymos, une prof de la Sorbonne se fait fracasser par des agents de sécurité dans son bureau, des groupuscules cagoulés empêchent les étudiants de se mobiliser, Tolbiac est évacuée par les CRS et la BAC qui chassent les étudiants comme du gibier, sous couverture des médias. Il n’y a qu’eux pour défendre la politique de Macron : la police et l’extrême droite. La répression doit cesser ! La vraie démocratie, c’est celle des milliers d’étudiants qui décident de défendre leur avenir, pas celle imposée par la violence des milices, du gouvernement ou des identitaires !

 

Témoignage d’un parcours scolaire en fauteuil

« Dans mon lycée, si on avait laissé ma directrice donner son avis sur mon cas, la fac aurait été inenvisageable. […] Une fille en fauteuil dans son établissement, ça faisait tache. Un exemple : mon fauteuil avait été initialement effacé de la photo de classe. Avec cette sélection, l’arrivée à la fac est un combat. […] Les différents paramètres de l’algorithme censé participer à la sélection (Parcoursup) ne prendront pas en compte la multiplicité des situations du monde du handicap. Comment aller en cours en fauteuil quand sa fac ne comporte que des bâtiments avec des marches ? On ne pourra plus choisir le campus le moins inadapté de sa région, car il ne proposera probablement pas la matière souhaitée par l’élève. »
Parcoursup, c’est la continuité de la politique de gouvernements successifs qui préfèrent investir dans l’éducation d’une élite – physique et mentale – comme pour un retour sur investissement, plutôt que de répondre aux besoins des personnes en situation de handicap.