Antilles : On ne veut pas survivre on veut vivre !

Dans les départements d’outre-mer, les prix alimentaires sont 40 % plus élevés que dans l’Hexagone, alors que la pauvreté y est du double. Le collectif martiniquais Rassemblement pour la protection des peuples et des ressources afro-caribéennes (RPPRAC) a repris le chemin de la lutte avec des manifestations et blocages de supermarchés pour que les prix en rayon soient les mêmes en Outre-Mer et en métropole.

Une économie coloniale

Les supermarchés ciblés sont ceux du Groupe Bernard Hayot (GBH), propriétaire des principaux réseaux de distribution de l’île ; une concentration, héritée de l’époque coloniale.
Les manifestants pointent du doigt en particulier les marges indécentes et les taxes comme l’octroi de mer (un des plus vieux impôts) qui permet aux capitalistes français de ne subir aucune concurrence d’entreprises étrangères et d’imposer leurs prix. L’économie des départements « d’outre-mer » est donc toujours basée sur un système colonial (avec la complicité de quelques politiciens et patrons locaux). Cette grave injustice est connue et les dizaines de tables rondes et missions ministérielles n’ont servi qu’à noyer le poisson.

Dégageons les profiteurs !

Quand la légitime colère des jeunes et des travailleurs s’exprime, Macron leur envoie l’armée. Contre les profiteurs, il faut un mouvement structuré et démocratique dans tous les départements d’Outre-Mer mais aussi en Métropole, des grèves de masse, et des perspectives politiques pour en finir avec le système économique qui permet l’exploitation, le capitalisme.