Depuis l’arrêt des combats, une autre guerre s’est déclarée, sanglante, plus dure et plus difficile que prévue A ce jour, l’autorité américaine n’a pas été capable de réagir face aux nécessités et aux besoins de la population.
Article paru dans l’Egalité n°103
Les Américains soit ne s’attendaient pas à cela soit utilisent la psychologie pour arriver à leurs fins, affaiblissant les Irakiens pour ainsi les neutraliser.
Le souhait de l’administration Bush est de « démocratiser le Proche Orient » et le monde musulman en général, et de stabiliser le problème israélo-palestinien. Toute la philosophie est en fait d’instaurer un nouvel ordre mondial pour ainsi introduire le libéralisme dans ces pays pour le plus grand profit des multinationales américaines. Pour de nombreux courants conservateurs américains, l’Irak est un « point stratégique » pour l’introduction du capitalisme et l’acheminer vers les pays voisins. Pour cela l’administration américaine a élaboré un plan de grande envergure visant à faire l’économie irakienne à l’image de celle des Etats Unis. Elle envisage de développer l’économie de marché avec un plan visant la privatisation des secteurs contrôlés par l’Etat. La mise en œuvre de ce plan sera confiée principalement à des entreprises américaines. C’est dans ce contexte là que les USA veulent rester les seuls maîtres de la situation en Irak et qu’ils empêchent l’ONU de s’en mêler en lui accordant uniquement la tâche de l’aide humanitaire. Ce plan portera sur la privatisation et la modernisation du marché, le changement du système bancaire…
Une démocratie oui, mais dans quel sens ?
Une démocratie du type de celle des pays capitalistes dominants ne verra jamais le jour dans un pays musulman ou du » tiers-monde « . En réalité, les gouvernements qui se sont succédés en Algérie, où ceux qui ont pris le pouvoir en Afrique ou au Proche orient montrent que les chefs d’Etat ont du mal à céder leur place, détiennent la plupart des pouvoirs, ou pratiquent une politique sur un modèle stalinien. En aucun cas les élections libres n’ont fait naître une réelle démocratie, et elles ont tourné à l’avantage de ceux qui sont au pouvoir grâce aux votes contrôlés.
De même pour les régimes monarchiques ou encore la république islamique comme dans le cas de l’Iran (où les Ayatollahs prétendaient établir la « république des pauvres ») où la politique est instaurée sur la seule loi, soi-disant islamique, qui est avant tout un moyen de justifier leur politique, et d’établir une constitution en leur seule faveur.
Toutes ces politiques sont menées aux seuls profits de ceux issus des classes dominantes, et en lien avec les impérialistes. Donc ce que le gouvernement Bush veut faire de l’Irak ne sera certainement pas au bénéfice de la classe ouvrière et de la population mais avant tout au bénéfice de ceux qui passent au pouvoir, la « classe politique », qui tiennent tous le même baratin. Comme on le sait, la démocratie ne se construit pas automatiquement en organisant des élections.
Pour un monde de justice et de paix
Alors que les pays du Tiers-monde sont sous pression pour le règlement de leur « dette » interminable au point de créer au sein même de leur pays crise économique, misère, famine, tous ceux qui refusent de servir sous le règne du capitalisme et du patronat, ceux qui subissent la dictature dans un monde dominé par les impérialistes, ont un intérêt commun contre l’impérialisme, le FMI, la Banque mondiale, contre ceux qui veulent détenir le monde. L’inquiétude créée par les effets de ce système doit nous renforcer dans la volonté de combattre ce fléau, pour la construction d’un monde meilleur avec la participation de tous.
C’est à nous tous de construire un nouveau parti qui nous guide vers cela, pour une internationale et une lutte socialiste victorieuse, dotée d’une politique juste et équitable, pour plus de justice et de partage.
Construisons une alternative réelle à ce système, en unifiant nos luttes dans un seul combat, pour une autre société, offrant la paix et la dignité pour tous.
Par W.A.
