Le gouvernement Macron-Bayrou comptait profiter de l’été pour faire passer les annonces de 44 mil liards de coupes dans les services publics, les deux jours fériés supprimés, des attaques contre la santé et la Sécu, des attaques contre les plus précaires… Une fois de plus, mais encore plus violemment, ce gouvernement au service des capitalistes veut s’en prendre aux travailleurs-ses et aux plus démunis et précaires – mais ça s’est retourné contre eux ! Au contraire, cela a réveillé l’immense colère qui va s’exprimer fortement dans la rue.
En agitant les dangers de la dette publique, ils cherchent à justifier cette politique de casse, mais personne n’est dupe. La dette publique est certes importante avec 3 345 milliards d’euros, mais ce sont les capitalistes, Macron et ses gouvernements qui l’ont créée. Avec entre autres les 211 milliards par an d’« aides » publiques aux entreprises, l’augmentation du budget militaire, les exonérations de cotisations pour les capita listes, les niches fiscales… Sans oublier que les richesses détenues par une petite poignée d’ultrariches pètent le plafond : les 500 plus grandes fortunes ont cumulé 1 228 milliards d’euros en 2024 !
C’est le moment d’y aller !
L’appel à la mobilisation du 10 septembre s’est vite transformé en appel à la grève dans plusieurs secteurs. Ces appels à la grève apportent des revendications particulières : sous-effectif et bas salaires, comme à l’hôpital ou encore dans l’énergie, contre les licenciements et les fermetures d’usine comme dans la métallurgie, mais aussi contre des réformes comme celle de l’audiovisuel public ou celle de l’assurance-chômage. Toutes ces revendications s’associent au rejet du budget de Bayrou.
Le pouvoir est très fébrile. En 2024, c’est déjà une journée de grève qui se construisait, le 5 décembre, qui a permis qu’une motion de censure fasse tomber Barnier. Aujourd’hui le pouvoir est encore plus affaibli. Face à la menace de grève nationale qui monte, c’est Bayrou lui-même qui organise sa chute en convoquant un vote de confiance à l’Assemblée nationale deux jours avant la mobilisation, lundi 8 septembre. Évidemment, pour le pouvoir il s’agit d’une tentative de casser le mouvement. Mais la classe dirigeante est tout de même coincée, très en difficulté et la crise politique est très profonde. C’est le moment pour nous d’y aller, de lutter tous ensemble pour gagner !
Construisons un mouvement de grève massif pour dégager Macron et sa politique !
Le 10 septembre est une grève qui concerne tous les travailleurs et doit porter toutes nos revendications. Il faut en faire une démonstration de force et on a tout intérêt à ce qu’elle soit la plus massive possible, à être un maximum à faire grève, à débrayer ensemble et à se retrouver devant nos lieux de travail, en manifestation avec les jeunes. Les syndicats dans les entreprises privées, les services publics, etc. mais aussi les confédérations nationales devraient mobiliser pour cela, c’est le moyen le plus efficace de défendre les intérêts des travailleurs et de la population contre la politique de Macron et Bayrou. Nous n’attendons pas les directions syndicales cette fois-ci. La grève qui s’annonce fait peur à Macron et aux capitalistes. La chute de Bayrou est fort probable et c’est en construisant la grève et en s’assurant qu’elle soit un succès mercredi 10 septembre qu’on pourra continuer la bataille contre Macron et les capitalistes.
L’intersyndicale nationale appelle à une journée de grève interprofessionnelle le 18 septembre. Pas question pour nous de s’en arrêter là. Discutons dans les AG ou heures syndicales de nos revendications et des suites du mouvement. Mobilisons autour du 10 septembre et après dans nos entreprises, dans tous les secteurs, dans la jeunesse et dans les quartiers pour la grève du 18 septembre et construisons 3 jours de grève consécutifs : les 18, 19 et 20 septembre !
Ainsi, en construisant sur l’élan de la mobilisation du 10 septembre, le plus grand nombre de travailleurs pourrait rejoindre la lutte, discuter de leurs revendications et de comment construire un mouvement de grève de masse et battre Macron. Si la menace d’une seule journée de mobilisation et de grève nationale arrive à amorcer la chute du gouvernement, alors ça montre à quel point une grève massive et déterminée, de plusieurs jours consécutifs, peut gagner. Vu la faiblesse du pouvoir et la détestation généralisée de Macron, le potentiel existe pour faire tomber Macron, stopper toutes les politiques pro-capitalistes et gagner sur un certain nombre de nos revendications. Le RN de Le Pen-Bardella, la droite, les macronistes et le PS de Hollande défendent tous une politique qui va dans le même sens : ils sont pour les coupes budgétaires et la casse des services publics, les politiques de baisse des salaires… Le PS s’annonce prêt à gouverner et à négocier avec Macron et Bayrou, tout en proposant « seulement » 22 milliards d’euros de coupes budgétaires. Le RN s’est dit prêt aussi et propose 3 jours de carence pour les fonctionnaires.
Dégageons Macron – pour un gouvernement des travailleurs !
Maintien de Bayrou ou nomination d’un nouveau gouvernement ou dissolution de l’Assemblée nationale, la question pour les travailleurs reste la même : il faut dégager Macron et ses gouvernements, toute sa politique au service des capitalistes, mais aussi tout le système capitaliste. Mais la question va se poser et se pose déjà : par qui remplacer Macron et ses gouvernements pourris ?
Ce sont les travailleurs qui ont en main la clé de la situation en entrant en lutte massivement, en s’organisant pour dégager Macron, en débattant de la nécessité d’un gouvernement réellement au service des travailleurs et de la majorité de la population. Le système capitaliste va de crise en crise et ses dirigeants attaquent sans cesse nos conditions de vie et de travail, de façon de plus en plus violente, maintien des profits oblige. Parfois, nous arrivons par nos luttes à repousser leurs attaques ou même à gagner des avancées. Mais ils reviennent systématiquement à la charge pour attaquer nos acquis, pour nous exploiter et diviser encore plus.
Luttons pour une société socialiste !
Pour gagner durablement des conditions de vie et de travail décentes, nous n’avons pas le choix : il faut renverser le système capitaliste par une lutte de masse des travailleurs pour construire une société débarrassée de l’exploitation, de la pauvreté : une société socialiste, des guerres et de toutes les discriminations.
Un gouvernement des travailleurs, porté par une telle lutte de masse et issu de celle-ci, mettra en place des mesures dans ce sens : expropriation des grands groupes capitalistes et la nationalisation sous contrôle ouvrier des secteurs clés de l’économie (énergie, grande distribution, finances, transports..), investissement massifs dans les services publics (notamment la santé et l’éducation), dans le secteur de logement et des transports… et garantira ainsi une vie décente pour l’ensemble des travailleurs et jeunes, en utilisant les richesses produites exclusivement pour la satisfaction des besoins de la population.
C’est le combat de la Gauche révolutionnaire et nous militons pour tout cela dans nos lieux de travail, nos syndicats, nos lieux d’études et dans les quartiers populaires.
N’hésitez pas à discuter, à militer avec nous et à nous rejoindre !


