Dixième mois d’une guerre atroce en Palestine et les bombardements empirent une situation humanitaire catastrophique. Le 13 juillet, au sud, les missiles israéliens dans une zone pourtant déclarée « sûre » ont tué 90 Palestiniens et blessé 300 personnes. Mi-juillet, plus de 38 500 personnes sont mortes, les habitants souffrent du manque d’eau, de nourriture, de soins ; environ 90 % de la population a été déplacée…
Article par Rachel, paru dans l’Égalité n°223
Malgré la Cour internationale de justice (CIJ) attestant du génocide, le mandat d’arrêt contre Netanyahu ou le vote de l’ONU pour un cessez-le-feu, l’armée israélienne poursuit ses exactions. La violation du soi-disant « droit international » est permanente. Ni les institutions capitalistes comme la CIJ ou l’ONU ni les déclarations hypocrites de Macron sur un cessez-le-feu n’ont d’effet.
C’est parce que les capitalistes sont incapables de résoudre cette guerre et de stopper la colonisation. Le colonialisme et le néo-colonialisme impérialistes sont la norme sous le capitalisme. Sa crise mondiale rend cette lutte pour les territoires et/ou marchés encore plus violente.
Comment renforcer la lutte ?
Mais en Israël, les manifestations grandissent. Le 7 juillet, des dizaines de milliers de personnes ont à nouveau manifesté pour un cessez-le-feu, un accord de libération des 120 otages restants et des élections anticipées pour dégager Netanyahu. Il est dans une position très instable et peut tomber si la mobilisation grandit. Mais pour cela, il faut que les travailleurs et les jeunes s’organisent dans leur propre parti, indépendamment des capitalistes. Jamais l’État d’Israël capitaliste ne réussira à apporter la paix et la sécurité à quiconque dans la région !
Ailleurs, le courage des étudiants américains a inspiré des occupations de facs au Mexique, en Italie, au Canada, en Angleterre, en France. Partout, les classes dirigeantes ont tenté d’empêcher qu’un mouvement anti-guerre ne se développe, qui s’attaquerait en fait à la politique de leur propre gouvernement !
Les comités de soutien à la Palestine sont des points d’appui pour structurer le mouvement, surtout s’ils parviennent à se lier au niveau national (voire international) pour planifier des actions. À la GR, nous nous battons pour que le mouvement ouvrier et les syndicats jouent un vrai rôle dans la lutte. La mobilisation des travailleurs, avec des grèves et des blocages, peut stopper l’envoi d’armes et imposer le cessez-le-feu bien plus efficacement que des « actions » individuelles de type boycott.
Pour qu’une paix durable soit envisageable, des luttes de masse devront dégager les élites et les régimes capitalistes pour mettre l’économie et les ressources sous le contrôle démocratique des travailleurs, et ainsi remplacer la barbarie capitaliste par le socialisme.
Nous luttons pour :
- Le retrait de toutes les forces militaires israéliennes des territoires palestiniens.
- La création de comités populaires, contrôlés démocratiquement, pour diriger la lutte, avec le droit à l’auto-défense armée.
- Pour la libération nationale des Palestiniens et leur droit à l’autodétermination, y compris un État socialiste indépendant.
- L’établissement de liens directs entre les travailleurs en Palestine et en Israël.
- La création de partis ouvriers démocratiques et indépendants dans les territoires palestiniens et en Israël, luttant pour les droits démocratiques complets de toutes les populations, y compris le droit à l’autodétermination.
- Une lutte de masse contre les élites dirigeantes capitalistes et dictatoriales, contre le capitalisme, pour une confédération volontaire d’États socialistes du Moyen-Orient.