Depuis des années en France, une politique de privatisation est en place. Les autoroutes ont été vendues à Vinci et autres. Il y a eu une ouverture à la concurrence des routes pour les bus, maintenant pour les trains. Les privatisations ne font qu’empirer la situation écologique.
En effet, donner aux entreprise privées le contrôle des services censés être publics, c’est leur donner le contrôle de l’impact écologique ! La France s’est engagée contre le réchauffement climatique. Or, nous sommes dans un système capitaliste : veulent-ils vraiment nous faire croire que dans ce système basé sur le profit, la situation va s’arranger si tout est privatisé ?
Les entreprises continueront à tenter de faire du profit, et ce au détriment des conditions de vie des travailleurs et de la santé de la planète.
On a déjà eu des preuves de l’impact du libéralisme. Durant le gouvernement d’Hollande, nous avons pu observer la libéralisation des lignes de bus, qui a conduit à de la compétition entre les entreprises comme Ouibus, Flixbus, et autres compagnies privées. Sur le papier, ça a diminué les coûts d’un voyage, mais en vérité, ca n’a fait qu’augmenter le coût écologique d’un trajet, le bilan carbone étant bien plus élevé qu’en train.
Sans parler des conditions de travail des conducteurs… Donc quand on n’a pas les moyens de se payer le train, les déplacements sont rallongés. Le public visé, ce sont les moins de trente ans, les familles monoparentales, les retraités… les plus modestes finalement, car les autres prennent le train ou l’avion.
Avec la réforme ferroviaire, près de 10 000 km de lignes de trains sont menacés et avec elles les postes des cheminots suivront. Pourtant, c’est ces derniers transports qui sont le plus écologiques. Et même en voiture, cela devient très coûteux. Il y avait déjà le prix croissant des autoroutes et le prix très élevé des carburants, et maintenant, l’augmentation de la taxe sur le diesel. Ce sont encore les travailleurs qui vont trinquer ! Dans une station service sur cinq, le diesel est plus cher que l’essence. Le premier ministre Edouard Philippe a déclaré assumer parfaitement ce choix, et que le gouvernement allait continuer cette politique : polluer et faire payer les plus modestes !
Les transports en commun doivent être accessibles à tous et toutes. Les entreprises privées ne doivent pas avoir de mainmise dessus. Il faut des réaménagements de lignes de trains en fonction des besoins, ainsi qu’une baisse significative des coûts des billets. La nationalisation de ces services sous le contrôle des usagers et des salariés permettra un meilleur service public et des transports gratuits ou peu chers et non polluants !
Par Lucie