Non aux 677 licenciements à ExxonMobil ! Luttons contre le plan de licenciement !

La multinationale ExxonMobil Chemical France a annoncé la fermeture du vapocraqueur et des unités de production de polyéthylène, de polypropylène et d’adhésifs du site de Gravenchon à Port-Jérôme (près du Havre), supprimant des 677 emplois (647 sur le site et 30 au siège à Nanterre). En même temps qu’ils jettent les travailleurs à la poubelle, le groupe ExxonMobil a réalisé « seulement » 36 milliards d’euros de bénéfices en 2023 ! C’est 1,5 milliard pour les 2 raffineries en France !

Grèves, blocage des sorties des produits… la lutte s’intensifie !

Une intersyndicale CGT-FO-CFDT mobilise les salariés. Cette mobilisation cherche principalement à peser sur les négociations pour les indemnités de départ, les retraites anticipées, les dispositifs d’accompagnements… La direction d’ExxonMobil ne propose presque rien pour les départs. Certains syndicats essayent de trouver une option économique pour la reprise du site et le maintien des emplois.

Le jeudi 20 juin, la grève s’est intensifiée avec des équipes très majoritairement grévistes. Les travailleurs en lutte ont bloqué la plus part des portes de l’usine pour retenir les stocks. Des barrages routiers ont été mis en place pour filtrer le trafic et maintenir la pression et pour discuter avec les salariés des autres entreprises voisines. Ce vendredi 21 juin, 300 personnes – les grévistes et les soutiens – ont défilé lors d’une manifestation partant de la porte de l’usine vers le centre-ville. Les militant-es de la GR sont venus apporter leur soutien avec notre matériel !

Luttons pour le maintien de l’activité !

Les unités de productions qui sont actuellement menacées sont pourtant utiles pour les autres chaines de production de la raffinerie, qui restera ouverte. Il faut y comprendre que ce qui ne sera pas produit sur place sera donc produit ailleurs et importé pour moins cher. Si cette production est nécessaire alors elle doit rester !

Les actionnaires et leur logique de faire toujours plus de profits sont prêt à tout fermer pour continuer de sa gaver. Ils se préparent à la crise financière qui s’avance. Pendant ce temps, les travailleurs, qui savent que ces unités de production sont utiles, doivent s’opposer à cette fermeture.

« 0 licenciement » doit être la revendication centrale dans cette lutte ! On peut prendre sur les milliards des capitalistes pour maintenir le site.

Pour un plan de lutte contre les licenciements

Dans tout le territoire, la CGT relève 40 000 licenciements dans les « Plan de « Sauvegarde » de l’Emploi » (PSE) et donc entre 100 et 150 000 emplois indirects menacés. Et encore, ce n’est que ceux qu’on connait ! Cette vague de licenciements doit être totalement combattue par tous les travailleurs et leurs syndicats.

À ExxonMobil et partout ailleurs, pour ne pas se limiter à arracher le chèque le moins minable possible avant le chômage – pour ceux qui n’auront pas la retraite anticipée – il faut s’opposer fermement à toutes les fermetures. Lutter pour les « meilleurs conditions de départ », une éventuelle reprise par un autre capitaliste ou une intervention temporaire de l’Etat ne suffit pas pour sauver les emplois des travailleurs. Les capitalistes et l’État sous Macron qui est totalement à leur service veulent faire plus de profits, qu’importe de l’avenir des sites et des travailleurs.

Les patrons veulent fermer une boîte ? Alors mettons en propriété publique l’entreprise, sous le contrôle des ouvriers, sans rachats ni indemnités : ils se sont assez gavés ! Seuls les ouvriers peuvent maintenir les emplois, voire embaucher pour réduire les cadences ou réorganiser la production, en contrôlant l’entreprise. Avec l’ambition d’arrêter les licenciements, de mettre en propriété publique tout ce qui ferme avec le contrôle ouvrier, on peut se battre dans tout le pays et gagner de grandes victoires.

YB